La dernière trace de vie de Mohand Alouche, qui aurait eu 85 ans cette année, remonte à février 2023 : il réglait alors sa dernière quittance de loyer pour son studio dans un HLM de Montrouge. Ensuite, plus rien, jusqu’à la découverte de son corps le 22 septembre, jour prévu de son expulsion — un décès d’un homme dans les Hauts-de-Seine qui révèle une solitude extrême.
La découverte n’a été possible que lorsque la porte du logement a été ouverte : une forte odeur a alerté les voisins, qui ont alors appris l’existence de cet habitant. Le corps, retrouvé assis au sol, aurait pu rester là encore longtemps si la procédure d’expulsion n’avait pas été engagée contre lui. Le gardien de l’immeuble avait, selon plusieurs témoignages, signalé à deux reprises l’absence du locataire à l’office HLM ces derniers mois, sans suite.
L’octogénaire était atteint du syndrome de Diogène
Mohand Alouche ne payait plus son loyer depuis février 2023. Montrouge Habitat avait lancé une procédure six mois plus tard ; celle-ci n’a été validée par le tribunal que cette année. La machine administrative s’est finalement mise en marche, mais il était déjà trop tard : les commandements de payer et de quitter les lieux délivrés par l’huissier n’ont reçu aucune réponse.
Aux premiers éléments relevés par la police, l’état du studio laissait penser que l’homme présentait un syndrome de Diogène. Il serait mort comme il a vécu : seul, sans intervention extérieure. L’autopsie devrait apporter des précisions et permettre éventuellement d’estimer la date précise du décès de Mohand Alouche.
