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Le suspect du meurtre d’un jeune Malien survenu vendredi dans une mosquée du Gard a été arrêté. Il s’est rendu de lui-même dimanche vers 23 heures dans un commissariat à Pistoia, en Italie, comme l’a annoncé ce lundi le procureur d’Alès, Abdelkrim Grini.
« C’est une très grande satisfaction pour le procureur que je suis. Face à l’efficacité des moyens mis en place, l’auteur n’a eu pour seule issue que de se rendre, ce qui est la meilleure chose qu’il pouvait faire », a déclaré le magistrat en charge de l’enquête.
Une mobilisation policière importante pour retrouver le suspect
Le suspect, identifié comme « Olivier A. », né à Lyon en 2004 et de nationalité française, était activement recherché depuis trois jours. Plus de 70 policiers et gendarmes français avaient été mobilisés dès vendredi pour localiser et interpeller cet homme jugé « potentiellement extrêmement dangereux », selon le procureur.
Ce dernier a précisé que le suspect s’était vanté de son acte et en avait presque revendiqué la responsabilité. Il avait également tenu des propos laissant penser qu’il souhaitait commettre de nouveaux actes similaires.
Procédures judiciaires et extradition
Suite à sa capture en Italie, un juge d’instruction sera saisi rapidement et un mandat d’arrêt européen a été émis afin d’organiser son transfert en France, a indiqué le procureur d’Alès.
Les informations officielles sur le suspect restent limitées : « Olivier A. » est issu d’une famille bosnienne, sans emploi et possède des attaches dans le Gard. Il n’avait jamais attiré l’attention des services judiciaires ou policiers avant ces événements tragiques, a souligné Abdelkrim Grini.
Manifestations et réactions politiques
À La Grand-Combe, une marche blanche a rassemblé plus d’un millier de participants dimanche après-midi en hommage à la victime, Aboubakar Cissé, un jeune homme d’une vingtaine d’années. Le cortège s’est déroulé entre la mosquée Khadidja, lieu du drame, et la mairie de cette petite commune du nord d’Alès.
Par ailleurs, plusieurs centaines de personnes se sont réunies à Paris en début de soirée, notamment le leader de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, qui a profité de ce rassemblement pour accuser le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, de contribuer à un climat islamophobe.
De son côté, Emmanuel Macron a affirmé que « le racisme et la haine en raison de la religion n’auront jamais leur place en France » et a exprimé « le soutien de la Nation » à la famille de la victime ainsi qu’aux citoyens français de confession musulmane.
