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Une escroquerie sentimentale orchestrée sous le nom de Leonardo DiCaprio
En 2020, une femme de 45 ans résidant à Rotterdam, aux Pays-Bas, a été victime d’une arnaque sentimentale dont l’escroc usurpait l’identité de l’acteur américain Leonardo DiCaprio. Travaillant comme agente d’entretien pour la ville, elle a reçu un message signé du prétendu comédien, déclenchant une série d’échanges qui se sont transformés en relation de confiance, voire d’intimité.
La victime, qui n’était pas fan mais admirait l’engagement environnemental de Leonardo DiCaprio via sa fondation, s’est rapidement laissée happer par les compliments et les discours concernant la vie privée fictive de l’acteur. Ce dernier évoquait notamment une relation difficile avec la mannequin Camila Morrone, afin de susciter son empathie. Parallèlement, l’escroc exerçait une forme de contrôle psychologique connue sous le nom de 20minutes.fr, en inondant sa victime d’affection précoce et intense pour renforcer leur lien.
Isolement et manipulation financière
Progressivement, la quadragénaire a été isolée de ses proches, devant répondre aux demandes constantes de disponibilité du faux Leonardo DiCaprio, qui refusait néanmoins tout appel vidéo, invoquant des excuses répétées. Malgré ses doutes, elle s’est pleinement investie dans cette relation, bien que strictement épistolaire.
L’arnaqueur a ensuite mis en œuvre son stratagème pour soutirer de l’argent. Il a présenté une cause humanitaire touchante en affirmant avoir besoin d’aide pour deux enfants malades dans un orphelinat du Nigeria. La victime a été convaincue de financer l’achat de nourriture et de médicaments, envoyant environ 5 000 euros sous forme de cartes-cadeaux convertibles en bitcoins, ce qui représentait la totalité de ses économies. En échange, l’escroc lui promettait un emploi au sein de la prétendue fondation de l’acteur et des voyages en jet privé.
Conséquences et volonté d’alerter d’autres victimes
Lorsqu’elle a découvert la supercherie, la femme a expliqué avoir envoyé deux photos intimes, que l’escroc a ensuite menacé de diffuser auprès de ses proches. Par ailleurs, toutes ses données personnelles ont été mises en vente sur le dark web, exacerbant le préjudice subi.
Face aux critiques sévères de son entourage, qui la traitaient de « folle », « idiote » ou « stupide », elle a décidé de rendre publique son expérience afin de prévenir d’autres personnes susceptibles de tomber dans des escroqueries sentimentales similaires.