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Une septuagénaire attaque l’hôpital de Lille pour son dossier d’adoption
Maria-Pia Briffaut poursuit l’hôpital Jeanne-de-Flandre de Lille pour faux en écriture publique. Actuellement présidente de l’Association pour le droit aux origines des nés sous X (Adonx), elle a déposé plainte en 2019. L’instruction de son affaire devrait bientôt aboutir, selon des informations récentes.
Née sous X le 14 janvier 1955 à l’hôpital de la Charité, Maria-Pia Briffaut a dû mener un combat acharné pour accéder à son dossier d’adoption, ayant découvert de nombreuses incohérences dans les informations qui lui avaient été fournies.
Pourquoi son dossier est caché ?
En 2000, le directeur de l’établissement lui avait écrit une lettre affirmant que son dossier avait été détruit, comme d’autres documents jugés « sinistrés et inexploitables » de cette époque. Cependant, après plusieurs demandes, elle a réussi à retrouver son dossier et à le consulter plus tard, soit onze ans plus tard, comme elle l’a relaté dans une interview.
En plus de cela, elle a découvert l’existence de deux actes de naissance : un premier acte lors de sa naissance et un second émis huit ans après l’accouchement de sa mère. Son avocate, Me Pauline Loirat, a émis l’hypothèse que le refus de divulguer le dossier pourrait être motivé par une volonté de dissimuler certains éléments.
« Elle n’a jamais voulu m’abandonner »
Maria-Pia Briffaut estime qu’elle pourrait être une victime d’un système, avec des éléments suggérant qu’elle a été arrachée à sa mère. Selon ses déclarations, sa belle-famille aurait forcé sa mère à abandonner le nouveau-né, convaincue qu’il était le fruit d’un adultère. Elle rappelle que sa mère « n’a jamais voulu l’abandonner » et qu’elle a toujours insisté sur ce point.
Cette quête pour obtenir son dossier a eu des conséquences considérables. En effet, Maria-Pia Briffaut n’a jamais eu l’opportunité de rencontrer celle qui lui a donné la vie, recevant les documents seulement six mois après le décès de sa mère. Actuellement, elle attend des développements judiciaires, espérant qu’un procès se tienne dans les mois à venir.