Moins d’un mois après sa réouverture, la cathédrale Saint‑Pierre de Nantes a fait l’objet d’une alerte incendie jeudi 23 octobre vers 18h30. Fermée pendant cinq ans après l’incendie criminel du 18 juillet 2020, l’édifice est placé sous haute surveillance depuis sa remise en service ; l’alerte provenait de la tour sud, plus précisément de la salle des carillons.
Les quelque 130 fidèles présents pour une messe ont évacué immédiatement et étaient déjà à l’extérieur à l’arrivée des secours. Les pompiers de Loire‑Atlantique ont réalisé une reconnaissance approfondie des lieux : « les reconnaissances dans le bâtiment, croisées avec les informations fournies par le système de sécurité incendie et la vidéosurveillance, n’ont révélé aucune présence de points chauds, de fumées et de flammes ». Le dispositif important déployé a ensuite pu être levé.
Les travaux de restauration, financés par l’État à hauteur de 32 millions d’euros au terme du chantier, doivent se poursuivre jusqu’en 2028. L’événement rappelle la sensibilité du site et l’importance des dispositifs de prévention face à tout risque d’incendie cathédrale Nantes.
Un homme condamné pour l’incendie
Le 18 juillet 2020, trois foyers avaient été allumés au sein de la cathédrale. Les soupçons s’étaient rapidement portés sur Emmanuel Abayisenga, un bénévole rwandais qui avait avoué une semaine plus tard. Condamné en 2023 à quatre ans de prison ferme par le tribunal correctionnel, il doit encore être jugé devant une cour d’assises pour l’assassinat du père Olivier Maire, survenu en août 2021 en Vendée.
