En Moselle, la commune de L’Hôpital est sous le choc après la découverte de dégradations sur un ancien lieu de culte musulman. Le maire, Emmanuel Schuler, a condamné avec la plus grande fermeté ces actes perpétrés mercredi. Le site a été retrouvé en état de saccage total, avec du mobilier détruit, des murs recouverts d’insultes et de croix gammées ainsi que des livres sacrés souillés. De plus, des éléments incendiaires inquiétants ont été découverts sur place.
Cette maison individuelle, appartenant à une association, avait servi de lieu de culte informel avant d’être fermée en 2021 suite à une inspection de sécurité. Le chef du commissariat de Saint-Avold, Olivier Leick, a précisé que le lieu était également connu comme un squat. Extérieurement, la maison ne portait aucun signe distinctif religieux. Des objets tels que des radiateurs avaient été volés et des pneus déposés à proximité.
Contrairement aux premières impressions, aucune inscription à caractère religieux ou visant spécifiquement la communauté musulmane ou marocaine n’a été repérée. Selon Olivier Leick, il s’agirait plutôt de jeunes du village utilisant ce squat, qui auraient réalisé ces dessins par inconscience, comme cela est souvent observé dans ce type de lieux abandonnés.
Le maire de L’Hôpital, commune d’environ 5 700 habitants, a indiqué que deux suspects avaient été identifiés grâce à l’efficacité de la police municipale et nationale ainsi qu’au système de vidéosurveillance communal. L’Association mosellane pour l’intégration des peuples méditerranéens (Amipm), propriétaire du bâtiment, a déposé plainte pour dégradations.
Le Conseil français du culte musulman (CFCM) a dénoncé cet acte qu’il qualifie d’haineux et islamophobe. Dans un communiqué, il a sollicité un renforcement des mesures de protection autour de ces lieux de culte afin d’éviter de nouvelles atteintes. Cette affaire de vandalisme en Moselle intervient dans un contexte de vigilance accrue concernant les actes islamophobes envers les cultes musulmans en France.
