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Contexte des violences policières à Lille
Lors d’une manifestation non déclarée à Lille, un militant des Jeunes insoumis a été victime de violences de la part de deux policiers. Cet incident s’est produit le 7 juillet, dans la foulée des résultats des élections législatives. Le manifestant a porté plainte suite à des coups portés à l’œil et à d’autres parties de son corps.
Résultats de l’enquête de l’IGPN
L’Inspection générale de la police nationale (IGPN) a, dans un rapport consulté, conclu que le militant avait subi un usage disproportionné de la force. Les blessures subies ont nécessité des points de suture au visage ainsi qu’une intervention chirurgicale pour traiter un hématome testiculaire. Au total, le jeune homme a reçu 30 jours d’interruption temporaire de travail (ITT), liés à son état physique et à un syndrome post-traumatique.
Identité des policiers impliqués
Le rapport indique que le militant a effectivement été victime de violences. Selon l’IGPN, il déambulait calmement avant d’être pris dans un mouvement de foule provoqué par la dispersion orchestrée par la police. Malgré cela, l’identification des agents responsables des coups s’est révélée impossible. Les images de vidéosurveillance ne permettent pas de reconnaître les policiers, et au sein de la Brigade anticriminalité (Bac), aucun agent n’a pu se reconnaître comme l’auteur des violences.
Classification de la plainte
La plainte déposée par le jeune homme a été classée sans suite en octobre pour auteur inconnu, un fait dont il n’a été informé qu’en janvier suivant. Son avocat, Me Antoine Chaudey, a exprimé son mécontentement, soulignant que l’institution semble couvrir les agents impliqués. Il envisage de contester cette décision auprès du parquet général et a demandé l’accès aux vidéos sans succès jusqu’à présent. Le parquet de Lille n’a pas commenté cette affaire.
Réactions du milieu politique
Suite à ces événements, des députés de la France Insoumise du Nord ont exprimé leurs préoccupations. Ils ont adressé une lettre au préfet des Hauts-de-France, demandant la dissolution de la Bac de Lille, qu’ils accusent de participer à un « déni de justice » et à une « omerta » au sein de cette unité.