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Des objets particulièrement coûteux
Deux ressortissants moldaves ont été condamnés à deux ans et demi de prison ferme dans la Marne pour des vols de 24 appareils de guidage installés sur des engins agricoles, commis entre la mi-août et octobre, indique la gendarmerie dans un communiqué.
Les deux hommes avaient été interpellés le 14 octobre en Occitanie dans le cadre d’une enquête préliminaire de la section de recherches de Reims. Ils sont soupçonnés d’avoir dérobé des GPS agricoles dans plusieurs départements : la Marne, le Pas-de-Calais, puis la Haute-Garonne et le Tarn-et-Garonne, selon la gendarmerie.
Une dizaine de milliers d’euros l’unité
Installés dans les tracteurs, ces outils technologiques de haute précision, qui coûtent environ une dizaine de milliers d’euros chacun, aident les exploitants à accomplir de nombreuses tâches. La gendarmerie estime le préjudice global à plusieurs centaines de milliers d’euros.
Le phénomène des vol GPS agricoles s’est répandu ces dernières années, perturbant le calendrier des travaux et générant des coûts importants pour les agriculteurs.
Conséquences pour les exploitants
« Les délais sont énormes pour commander un nouvel appareil », explique Ludovic Godart, agriculteur dans la Marne ayant subi deux vols cette année. « Il fallait traiter les betteraves, j’ai été obligé de faire appel à un collègue », raconte cet exploitant, qui s’est constitué partie civile au procès devant le tribunal correctionnel de Châlons-en-Champagne. Il évalue son préjudice matériel à environ 50 000 euros.
« Le GPS, c’est du gain de temps, ce sont des économies de phyto, d’engrais, de carburant. Ce n’est pas un gadget, ça nous sert énormément », ajoute-t-il.
Mode opératoire et revente
Les auteurs, qui ont écopé en outre d’une interdiction du territoire français de deux ans, ciblaient des exploitations isolées et opéraient de nuit.
Ces GPS sont ensuite revendus sur le marché noir en Europe de l’Est. La gendarmerie souligne une « progression inquiétante » de ce type de criminalité, qui touche aussi d’autres pays de l’Union européenne. Selon un enquêteur de la gendarmerie, ce « véritable fléau » affecte principalement les régions céréalières et plusieurs groupes criminels d’Europe de l’Est sont impliqués.
