Insolite
Voyageurs du monde entier cherchent à explorer les merveilles de la nature, mais certains lieux, comme la montagne suisse de l’Eiger, restent particulièrement redoutables et exigent une prudence extrême, voire une absence totale d’approche.
S’élevant à 3 970 mètres d’altitude, l’Eiger est réputée comme l’une des montagnes les plus dangereuses à escalader. Depuis 1935, on dénombre au moins 64 grimpeurs morts en tentant d’en conquérir les pentes. La première ascension réussie du sommet date de 1938, mais nombreux sont ceux qui, à l’avenir, n’ont pas connu la même chance.
La face nord de l’Eiger, qui surplombe plusieurs villages témoins de tragédies successives, a longtemps été un défi fascinant pour les alpinistes les plus audacieux. Malheureusement, ce prestige s’est transformé en véritable piège mortel, alimenté par ses conditions extrêmes et son terrain imprévisible.
Vies perdues
En 2009, les corps de deux militaires suisses en formation montagne ont été découverts sur la face nord. Bien équipés et expérimentés, ces grimpeurs avaient disparu quelques jours plus tôt. Les enquêteurs ont conclu qu’ils étaient morts de froid, piégés lors de leur retour sur la descente.
Un autre épisode tragique remonte à 1966, lorsqu’un alpiniste américain, John Darlin, a été vu chutant dans le vide depuis la montagne par un villageois observant à la lunette. L’image de sa chute lente et suspendue dans les airs reste gravée dans la mémoire locale.
Les rochers instables et les tempêtes imprévisibles peuvent surgir à tout moment sur la face nord, causant souvent la mort des alpinistes. Certains corps demeurent accrochés à leur corde pendant des semaines, en attendant que les secours puissent intervenir en sécurité.