Insolite : menace sanitaire et incertitude autour des JO 2020
Les exploits d’athlètes obstinés — Michael Jordan marquant 38 points lors des Finales NBA 1997 malgré la grippe, ou « Pistol » Pete Sampras qui a remporté l’US Open 1996 en étant malade — évoquent la persévérance jusqu’à l’extrême. Pourtant, même les plus résistants ont leurs limites. Pour celles et ceux qui se préparaient à concourir aux JO 2020 à Tokyo, cette limite pouvait bien être le coronavirus.
Un membre de longue date du Comité international olympique, Dick Pound, a indiqué à l’Associated Press qu’en cas d’aggravation de la situation sanitaire d’ici la fin mai, « on envisage probablement une annulation ». Ces propos prennent une résonance particulière quand on se rappelle que, en 2016 à Rio, des athlètes ont dû composer avec des eaux polluées — et que la menace sanitaire actuelle est d’un autre ordre.
Début 2020, l’expansion rapide du virus a semé l’inquiétude à l’échelle mondiale. Voici les éléments clés à retenir :
- Nombre d’infections signalées à l’échelle mondiale : au moins 80 000 cas recensés fin février 2020.
- Situation au Japon (pays hôte prévu) : environ 850 cas déclarés et quatre décès à la même période.
- Situation en Chine : presque 2 700 décès et plus de 77 000 infections signalées au début de la crise.
L’affection, désignée sous le nom Covid-19, peut provoquer une pneumonie, de la fièvre et des difficultés respiratoires. Les autorités sanitaires soulignent que la contagion est possible pour toute personne se trouvant à proximité d’un malade (une distance souvent évaluée à environ deux mètres).
L’histoire des Jeux montre que des annulations ont déjà eu lieu : les éditions prévues en 1916, 1940 et 1944 avaient été supprimées pendant les guerres mondiales. Mais l’éventualité d’une annulation liée à une menace biologique représente une saga d’une autre nature, fragile et imprévisible pour des athlètes qui ont consacré leur vie à un rendez-vous unique.
Pour la suite de l’article, cette section sert d’introduction factuelle et inattendue aux conséquences potentielles du coronavirus sur le calendrier sportif international, et prépare à l’analyse des répercussions culturelles et logistiques à venir.
