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Le Connecticut, souvent perçu comme un état paisible aux vergers de pommiers et aux fameux lobster rolls, cache en réalité des lois pour le moins surprenantes. Deuxième plus petit état des États-Unis, il possède un arsenal juridique qui défie parfois la raison, flirtant avec l’absurde et invitant à s’interroger sur l’origine de ces règlements.
Ces lois étonnantes, loin d’être des inventions modernes, semblent généralement issues d’incidents réels. Elles dessinent un portrait insolite d’un état pourtant réputé pour son héritage culturel et historique. Explorons quelques-uns de ces dispositifs juridiques décalés.
Le test insolite du cornichon rebondissant
Une rumeur persistante prête au Connecticut une loi interdisant la vente de cornichons qui ne rebondiraient pas lorsqu’on les laisse tomber d’une hauteur d’un pied. Bien qu’il n’existe pas de texte unique spécifiant cette interdiction, cette méthode a été utilisée en 1948 par le commissaire aux aliments et médicaments de l’époque pour déterminer la fraîcheur des cornichons. Des commerçants de légende furent ainsi condamnés pour avoir vendu des produits jugés impropres à la consommation. Cette règle, tout à fait originale, rappelle que même la qualité des condiments doit parfois passer des tests rigoureux.
Interdiction de traverser la rue à l’envers ou sur les mains
À Hartford, capitale de l’État, on ne vous conseille pas de traverser la rue en marchant sur les mains, même si cela pourrait relever d’un exploit gymnique impressionnant. De même, dans la localité de Devon, une règle antique interdit aux piétons de marcher à reculons après le coucher du soleil, vraisemblablement pour des raisons de sécurité. Si ces lois paraissent farfelues, elles témoignent d’un souci historique de protéger les citoyens dans leurs déplacements, même si aucune poursuite pénale récente n’a été documentée.
L’interdiction du « silly string » dans une ville du Connecticut
Si vous pensiez que le silly string – cette mousse colorée en spray – était un simple jouet innocent, détrompez-vous. Dans la ville de Southington, la vente et l’usage de ce produit ont été interdits en 1996, après un incident lors du festival annuel de la récolte où des enfants en ont aspergé la police et provoqué des dégâts matériels. Selon le chef de la police de l’époque, ce produit ne servait qu’à importuner et causer des nuisances, justifiant cette réglementation stricte.
Interdiction de chanter chez le coiffeur
Dans la ville de Waterbury, un règlement interdit aux coiffeurs et barbiers de chanter, fredonner ou siffler en présence de leurs clients. Cette règle, que certains attribuent à une influence religieuse ancienne, visait sans doute à maintenir la décence et l’ordre dans les commerces. Elle pourrait aussi s’expliquer par le désir de distinguer les établissements sérieux de ceux où règnent l’insouciance et la fête permanente. Quoi qu’il en soit, cette loi soulève un sourire, surtout quand on imagine un trio barbershop muet en action.
Éviter d’instruire les chiens à Hartford
À Hartford, il serait illégal d’éduquer des chiens, du moins c’est ce qu’affirment certaines sources. Bien que cela puisse sembler un conte urbain, cette interdiction curiosité soulève des questions sur la nature de cette loi : viserait-elle à empêcher les chiens d’apprendre des comportements agressifs ou inappropriés ? Aujourd’hui, ce texte ne figure plus clairement dans les ordonnances locales, laissant planer le doute sur son application ou sa réelle existence.
Ces lois étranges du Connecticut, bien que surprenantes, offrent un éclairage fascinant sur l’évolution des normes sociales et la manière dont le passé peut laisser des traces inattendues dans les codes juridiques. Elles révèlent aussi que derrière une apparente tranquillité, un certain folklore législatif fait parfois sourire et intrigue.