Mathieu Brochier confie qu’enfant, il redoutait les orages. Le moindre coup de tonnerre le poussait à se réfugier dans le lit de sa mère. Aujourd’hui âgé de 31 ans, il est devenu chasseur d’orage et organise le festival Chasseur d’Orage qui se tient chaque année près de Lyon, les 26 et 27 avril.
Originaire de l’Ardèche, région où les cieux sont souvent traversés d’éclairs, il a grandi au cœur de ces phénomènes météorologiques qui ont marqué ses premières émotions liées au temps.
Une passion née d’une quête intérieure
Son immersion dans le monde de la chasse aux orages débute avec les échanges sur Internet avec d’autres passionnés. Il apprend peu à peu à décrypter les indices du ciel et affine sa compréhension des phénomènes.
Contrairement aux idées reçues, il ne faut pas forcément un équipement sophistiqué pour débuter : un simple appareil photo, un trépied et une patience considérable suffisent. Au fil des années, la captation vidéo des orages est devenue une véritable obsession pour lui. Mathieu explique ressentir un lien intime avec les orages, au point de les personnifier, comme s’ils étaient des entités indépendantes que l’on croise par hasard, au-delà du simple phénomène scientifique. Cette connexion confine presque à une expérience spirituelle.
Un engagement total pour la lumière des éclairs
La chasse à l’orage exige plus que du matériel : elle demande un investissement de temps, d’énergie et d’argent. Pour traquer la foudre, il faut souvent parcourir de longues distances, analyser sans relâche les radars météorologiques et veiller toute la nuit sous la menace du ciel tumultueux.
Ce mode de vie comporte son lot de frustrations, car il arrive fréquemment que les expéditions se terminent sans aucune image spectaculaire à rapporter. Pourtant, la détermination reste intacte, animée par la quête de ces instants fugaces où le ciel semble se déchirer, dévoilant un spectacle à la fois violent et fascinant.