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Accidents mortels au printemps en montagne : un phénomène pas plus inquiétant que d’habitude
Depuis le début du printemps, plusieurs décès ont été signalés lors de pratiques sportives en montagne, notamment dans le massif du Mont Blanc, en Haute-Savoie. Parmi les victimes figurent des skieurs de divers âges et des pratiquants de sports extrêmes comme le speed-riding. Face à cette recrudescence médiatique, le capitaine Nicolas Zickler, officier adjoint au peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) de Chamonix, souligne que le nombre global d’accidents mortels n’a pas augmenté par rapport aux années passées.
Le PGHM intervient chaque année environ 1 300 fois, et les récents accidents représentent un faible pourcentage de ce total. Malgré la gravité de ces événements, les chiffres restaient stables et aucune explosion du nombre de victimes n’est observée.
Origines des accidents : conditions météo et pratiques risquées
Plusieurs facteurs expliquent ces accidents. Le capitaine Zickler pointe d’abord les bonnes conditions météorologiques, qui encouragent certaines activités en montagne. Cependant, ce sont aussi des disciplines à risque comme le ski de pente raide qui sont en cause. Cette pratique impose une maîtrise parfaite, car une erreur signifie généralement une chute très difficile à stopper.
Par ailleurs, un nombre important d’accidents mortels sont dus à l’utilisation de matériel inadapté, notamment pour des randonneurs qui ne disposent pas de l’équipement nécessaire face aux dangers présents, comme les névés persistants au début de la saison. Ces glissades peuvent être fatales, surtout lorsqu’elles surviennent au-dessus de barres rocheuses.
« Au printemps, la reprise de la randonnée dans des zones encore enneigées présente des risques importants », explique le capitaine. Il insiste sur le fait qu’il est essentiel de distinguer les pratiques, les conditions rencontrées et la qualité du matériel utilisé, car tous ces éléments peuvent influencer la survenue d’un accident.
Recommandations pour limiter les risques en montagne
Pour prévenir ces accidents, plusieurs consignes de sécurité doivent être rigoureusement respectées. Avant toute sortie, il est impératif de bien se préparer : maîtriser les compétences techniques nécessaires, vérifier les conditions météorologiques, et choisir de préférence un itinéraire adapté et réalisable en groupe.
Il est également crucial de prévenir une tierce personne du parcours envisagé afin de faciliter les interventions en cas d’accident. Pendant la sortie, la vigilance quant à l’état physique et mental du groupe est indispensable, car les conditions réelles peuvent différer des prévisions.
Enfin, la capacité à renoncer est une qualité essentielle : savoir s’arrêter, faire demi-tour ou modifier son itinéraire en fonction des circonstances peut éviter des drames. Le risque zéro n’existe pas en montagne, mais la prudence et le bon sens réduisent considérablement les dangers.
Que faire en cas d’accident en montagne ?
En cas d’accident, la priorité est de contacter rapidement les secours. Si un téléphone est disponible, composer le numéro européen d’urgence 112 permet d’être mis en relation avec les services compétents pour recevoir une assistance rapide et adaptée.
Illustration de l’intervention en montagne

