Les quatre principaux syndicats agricoles (FNSEA, Jeunes Agriculteurs, Coordination rurale et Confédération paysanne) ont récemment été reçus par François Bayrou à Matignon, afin de discuter de leurs revendications dans un contexte d’année difficile pour l’agriculture. Les syndicats attendent la mise en œuvre rapide des promesses, notamment en ce qui concerne le projet de loi d’orientation agricole et diverses aides. Ils insistent sur la nécessité de concrétiser leurs demandes lors du Salon de l’agriculture, prévu pour commencer le 22 février.
Après plus d’un an de mobilisation, les acteurs de cette situation expriment leur inquiétude face à l’évolution politique. L’alliance syndicale FNSEA-JA réclame un calendrier précis pour le respect des engagements pris, ainsi que des mesures fiscales et de simplification pour répondre aux défis actuels. Selon Quentin Le Guillous, secrétaire général des Jeunes Agriculteurs, « l’année de mobilisation a abouti à des choses négociées et validées, qui doivent être appliquées. »
Le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau, souligne l’urgence de la situation, déclarant : « Nous avons besoin que ce que nous demandons soit concrétisé lors du Salon de l’agriculture. » La Coordination rurale appelle également à des mesures immédiates, comme un engagement pour une égalité des normes au niveau européen, ainsi qu’une pause dans les contrôles des exploitations.
Matignon a affirmé qu’il n’est pas question de revenir sur les promesses faites en 2024, faisant référence à des mesures de simplification et aux réponses à l’urgence sanitaire et économique. De son côté, la Confédération paysanne demande des prix rémunérateurs et un soutien dans la transition agroécologique, tout en insistant sur le renforcement des aides pour les agriculteurs sinistrés à Mayotte. Cette impasse est exacerbée par des tensions croissantes entre les syndicats, notamment depuis le début des mouvements de colère agricole de l’hiver dernier.