Une alerte générale au tsunami a été déclenchée dans le Pacifique ce mercredi 30 juillet suite à un séisme de magnitude 8,8 survenu au large de la Russie. Ce puissant tremblement de terre a mobilisé les autorités et les populations, notamment en Polynésie française, à Hawaï et en Amérique latine, avec des évacuations massives.
Sur les réseaux sociaux, de nombreuses vidéos impressionnantes circulent, montrant des vagues gigantesques engloutissant des villes ou des animaux marins échoués. Pourtant, plusieurs de ces images sont fausses. Certaines datent de catastrophes antérieures, d’autres ont été fabriquées à l’aide de l’intelligence artificielle, tandis que d’autres vidéos sont tout simplement des montages anciens présentés à tort comme récents.
Par exemple, une vidéo virale montre une mer se retirant avant qu’une gigantesque vague déferle sur la côte, engloutissant tout sur son passage. Cette séquence, présentée comme issue du séisme russe uniquement récent, a été identifiée grâce à une recherche d’image inversée : elle date en réalité d’un tsunami survenu en 2017 au Groenland, provoqué par un glissement de terrain massif sur le versant sud de la péninsule Umiammakku Nunaat. Ce tsunami était dû à la chute de plusieurs dizaines de millions de mètres cubes de roches et de sédiments, générant une vague dévastatrice sur la côte.
D’autres vidéos partagées montrent par exemple une vendeuse secouée par un tremblement de terre ; bien que présentée comme liée au séisme russe de juillet 2025, elle a en réalité été filmée fin mars dernier au Myanmar lors d’un autre événement sismique. De même, une vidéo d’échouage de bélugas sur une plage proche de l’embouchure de la rivière Tigil, dans l’Extrême-Orient russe, circule avec de fausses affirmations liant leur présence au récent séisme de magnitude 8,8. Cette scène a pourtant été filmée en 2023.
L’usage de l’intelligence artificielle complique également la vérification des images. Plusieurs vidéos générées artificiellement montrent des vagues gigantesques et irréalistes submergeant des villes entières, clairement identifiables grâce à des détails incohérents. Certaines séquences virales, prises par exemple depuis un avion, affichent des vagues submergeant les terres avec une répartition de l’eau non conforme aux mouvements naturels, trahissant leur création numérique.
Il importe donc d’être vigilant face à la prolifération de contenus visuels souvent sensationnalistes et faux liés au tsunami déclenché après ce séisme majeur. Seule l’alerte officielle et les images vérifiées doivent guider les informations et décisions en lien avec cet événement naturel dans le Pacifique.
