Le bal des pompiers de Nevers, qui s’est tenu le 14 juillet dernier, a provoqué une vive polémique en raison d’une blague jugée très déplacée. Sur une boîte utilisée lors de la soirée, des inscriptions offensantes faisaient explicitement référence à des pratiques sexuelles, comme « La bifle 5 euros, 1 string = 5 verres, le bisou 1 euro, la complète 20 euros ». Ce caractère irrespectueux et suggestif a suscité de nombreuses réactions négatives.
Mickaël Turpin, président de l’Amicale des pompiers de Nevers, organisatrice de la soirée, a clairement dénoncé ces inscriptions. « Je n’étais pas au courant et évidemment je ne cautionne pas du tout », a-t-il affirmé. Selon lui, cette blague provient d’une initiative individuelle et « n’entre pas du tout dans l’état d’esprit de l’Amicale et du bal ». Il a insisté sur le fait qu’il ne souhaitait pas que cet incident ternisse la réputation de l’institution.
Sur place, un pompier avait tenté de minimiser l’affaire en déclarant à une cliente que « c’est une blague, Madame ! », mais cette explication a été rejetée. Le président de l’Amicale a dénoncé un humour de très mauvais goût, rappelant que cela ne reflète en aucun cas les valeurs de respect et de sérieux de l’organisation.
Une réaction ferme des autorités
Cette controverse a également été prise très au sérieux par le colonel Olivier Peycru, directeur du Service Départemental d’Incendie et de Secours (SDIS) de la Nièvre. Il a qualifié cette plaisanterie d’« imbécile » soulignant que la discipline et le respect de l’uniforme sont indispensables. Depuis plusieurs années, l’institution travaille à instaurer un climat de travail inclusif, notamment avec une augmentation notable du personnel féminin dans les rangs, désormais à 30 %.
« On combat ce genre de comportement », a-t-il insisté, précisant qu’une rencontre devait être organisée avec l’amicale de Nevers pour clarifier la situation et éviter que ce type d’incident ne se reproduise.
Ce rejet de la blague déplacée a été largement relayé sur les réseaux sociaux, où une partie des internautes a exprimé son indignation, alors que d’autres ont appelé à une prise de recul.