Biarritz : La mairie conteste le débaptisement du quartier La Négresse

par Olivier
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Biarritz : La mairie conteste le débaptisement du quartier La Négresse
France
20 Minutes avec AFP

Une affaire judiciaire complexe à Biarritz

La mairie de Biarritz se trouve confrontée à une problématique juridique délicate à la suite d’une décision de la cour administrative d’appel de Bordeaux, qui a ordonné le débaptisement du quartier connu sous le nom de « La Négresse ». Cette décision, qui a suscité un vif débat, repose sur une délibération municipale datant de 1861, que la ville n’a cependant pas été en mesure de retrouver.

Maider Arosteguy, la maire de Biarritz, affirme que les recherches menées par des historiens mandatés n’ont abouti à rien : la délibération, censée officialiser le nom du quartier, semble introuvable. Selon elle, la cour d’appel s’est basées sur une erreur en associant cette délibération à la nomination du quartier, alors qu’elle se rapportait en réalité à des travaux sur le lac Mouriscot.

Demande de rectification de la décision judiciaire

Face à cette situation, la municipalité a déposé une requête en rectification d’erreur matérielle auprès de la cour afin que cette dernière reexamine sa décision. L’avocat de la ville, Me Pierre Cambot, souligne l’absurdité juridique de devoir débaptiser un quartier qui, selon lui, n’a jamais été officiellement baptisé.

En revanche, l’association Mémoires et Partages, à l’origine de l’action en justice, n’hésite pas à qualifier la démarche de la mairie de « énième élucubration », insistant sur le fait que, quelles que soient les origines de ce nom, il demeure imprégné de connotations racistes et sexistes. Son président, Patrick Serres, accuse la mairie de faire preuve de mauvaise foi dans sa contestation.

Un avenir incertain pour le quartier

Alors que le sort du quartier « La Négresse » reste en suspens, la situation est différente pour la rue qui porte le même nom, dont le changement est prévu d’ici le 6 mai. La municipalité n’a pas obtenu de mesure suspensive concernant son recours devant le Conseil d’État.

Par ailleurs, une réunion publique est programmée pour le 11 mars, au cours de laquelle seront révélées les conclusions d’une étude historique commandée par la mairie, visant à éclaircir l’origine du nom de ce quartier si controversé.

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