Sommaire
- La France connaît ce vendredi un pic de chaleur, avec des températures pouvant atteindre 35 °C dans les plaines du Sud-Ouest.
- Un phénomène de plus en plus fréquent en septembre dû au changement climatique, avec notamment 32 °C attendu à Bordeaux et 29 °C à Paris.
- Septembre devient un mois de plus en plus attractif pour le tourisme, 37 % des sondés le désignant comme « un mois idéal pour partir », dépassant même août (35 %).
Ce n’est pas difficile à remarquer : ce vendredi marque un nouveau pic de chaleur septembre, avec des températures susceptibles d’atteindre localement 35 °C, selon Météo‑France. Ce « sursaut de l’été » touche presque tout le pays : 32 °C sont attendus à Bordeaux, 29 °C à Paris, 28 °C à Toulouse et 27 °C à Lille. Les plaines du Sud‑Ouest pourraient même atteindre 35 °C, un niveau « très rare passé le 15 septembre », précise Météo‑France.
Les départements les plus chauds devraient être la Gironde, le Lot‑et‑Garonne, les Landes et le Gers. Seule exception notable : dans les zones du Nord‑Ouest sous influence maritime, comme la Bretagne et le Cotentin, la journée restera douce (environ 19 °C à Brest). Dès jeudi, certaines stations météo d’Occitanie et de Gironde ont déjà relevé 33 °C ou plus.
Trente morts en un week-end sur la route
Météo‑France qualifie ce phénomène de « pic de chaleur remarquable, mais pas inédit ». L’histoire rappelle d’autres épisodes, comme les 32 °C relevés à Paris le 18 septembre 1961, qui coïncidèrent alors avec un afflux de départs en campagne et des accidents de la route : le week‑end s’était soldé par plus de 30 morts.
Hormis un 18 septembre à 35 °C à Bordeaux en 1987, Météo‑France signale des précédents surtout au XXIe siècle (2003, 2020, 2023). Le septembre le plus chaud enregistré en France reste 2023, avec une anomalie de +3,6 °C par rapport à la moyenne 1990–2010. Ce mois‑là avait connu un épisode de chaleur inédit du 3 au 11 septembre, marquant la première vigilance orange pour risque de canicule déclenchée en septembre, et des valeurs jusqu’à 35,1 °C à Paris. Cette année, aucune vigilance n’a été émise par Météo‑France, contrairement aux vagues de chaleur intenses de juin et août 2025.
Des vendanges prématurées
Le réchauffement des étés perturbe particulièrement le calendrier des vendanges en France. Depuis une quarantaine d’années, les vendanges se déroulent de plus en plus tôt, le raisin arrivant à maturité plus rapidement.
« Beaucoup de régions nous disent qu’elles auront fini les vendanges avant la fin septembre. C’est particulièrement tôt. La Champagne avait quasiment fini au 5 septembre, c’est très exceptionnel », a expliqué le président du Comité national interprofessionnel des vins à appellation d’origine.
Septembre, bon pour le tourisme
Septembre gagne en attractivité touristique, malgré les contraintes du calendrier scolaire et des pratiques professionnelles qui limitent encore les départs. Dans le Baromètre annuel 2025 d’Europ Assistance, réalisé en ligne par Ipsos auprès de plus de 1 000 personnes, 37 % des interrogés en France désignent septembre comme un mois idéal pour partir, devant août (35 %) et juin/juillet (32 % chacun).
Le consensus scientifique établit un lien entre l’activité humaine — en particulier les émissions de gaz à effet de serre — et le réchauffement climatique global. Ce dernier rend les vagues de chaleur plus longues et intenses, mais aussi plus précoces ou tardives. La hausse des températures progresse en France à un rythme supérieur à la moyenne mondiale.
