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Préparatifs chez les plus aisés

En poursuivant l’examen des réactions sociales face à la pandémie, cette section se concentre sur la préparation des plus fortunés. Alors que le virus ne fait pas de distinction sociale, les moyens financiers offrent des stratégies de protection souvent inaccessibles au grand public. Le terme clé pour comprendre ces comportements est préparation des riches coronavirus : il désigne l’ensemble des ressources et des choix adoptés par l’élite pour limiter les risques.
Rester en bonne santé tout en affichant un style

La distinction est visible jusque dans les accessoires de protection. Des personnalités publiques ont été aperçues portant des masques médicaux de créateurs, transformant un objet sanitaire en accessoire de mode. Certains modèles de milieu haut de gamme, décrits comme « masques urbains », se vendent à des prix supérieurs à 70 $ l’unité et s’arrachent rapidement.
Cette tendance a alimenté la demande pour des articles de préparation dite « design » :
- masques filtrants de marques spécialisées, souvent en rupture de stock ;
- désinfectants parfumés et sans rinçage vendus par des maisons de luxe à des tarifs bien supérieurs aux produits de grande distribution (jusqu’à 35 $ la bouteille) ;
- boutiques haut de gamme proposant des listes d’attente pour des protections vendues comme « fiables » et esthétiques.
Ces choix illustrent comment le luxe redéfinit la préparation sanitaire : non seulement se protéger, mais le faire avec une signature de marque.
Les jets privés préfèrent la cabine « sanitaire »

Les habitudes de voyage ont radicalement changé pour ceux qui en ont les moyens. Plutôt que de rester en première ou en classe affaires, de nombreux cadres et entrepreneurs optent désormais pour leurs propres avions privés afin d’éviter l’exposition dans les vols commerciaux. Cette migration vers des moyens de transport privatifs reflète une logique simple : limiter les contacts et contrôler l’environnement de voyage.
Parallèlement, d’autres stratégies privilégiées comprennent :
- l’isolement dans des résidences secondaires éloignées, comme des maisons de vacances ou des chalets, pour éviter les zones densément peuplées ;
- des congés prolongés ou le télétravail dans des lieux privés, rendus possibles par la flexibilité professionnelle et les ressources financières.
Des recommandations officielles invitant à éviter les déplacements non essentiels ont renforcé ces comportements, accentuant la capacité des plus riches à se protéger davantage que la moyenne des citoyens.
Ces pratiques — de l’achat de protections haut de gamme aux déplacements privatisés — montrent comment les inégalités économiques influencent la réponse à une crise sanitaire, et expliquent pourquoi la préparation des riches coronavirus apparaît comme un phénomène à la fois culturel et matériel.
