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Débat sur l’interdiction des corridas à Mexico
Le débat sur les corridas à Mexico s’intensifie après que la mairie a proposé d’interdire la mise à mort des taureaux lors de ces spectacles traditionnels. Les organisateurs des corridas ont exprimé leur ferme désaccord, jugeant la proposition comme une menace directe à une des traditions culturelles les plus ancrées au Mexique. Un communiqué de la Plaza México souligne que cette initiative dénature entièrement l’essence des corridas, qui, selon eux, deviendraient un événement diamétralement opposé à leur véritable nature, annonçant ainsi le début de leur disparition.
La maire de Mexico, Clara Brugada, a, quant à elle, fait valoir qu’il est inacceptable de maintenir la cruauté comme un divertissement public, évoquant la prolongation de la souffrance et de la mort d’un animal. Sa proposition, visant à interdire l’utilisation des lances, épées et banderilles, ne laisserait que l’usage de la cape et de la muleta, le drap rouge symbolique agité devant les taureaux. Si cette proposition devait être acceptée, elle pourrait être examinée par le Congrès local, où le parti de gauche au pouvoir, Morena, et ses alliés disposent d’une majorité significative.
L’évolution de la législation sur la corrida
Cette initiative fait suite à trois ans de luttes juridiques entre les supporters des corridas et les défenseurs des droits des animaux qui appellent à l’interdiction totale des spectacles taurins dans la capitale. Des manifestations ont eu lieu, soutenues par des membres du Parti vert, qui réclament une fin définitive à ces pratiques. Actuellement, quatre des 32 États mexicains ont déjà choisi d’interdire les corridas, soulignant l’évolution des mentalités à cet égard.
Un phénomène latino-américain
Le débat autour de la corrida ne se limite pas au Mexique. D’autres pays d’Amérique latine, tels que la Colombie et l’Équateur, ont déjà opté pour des interdictions similaires quant à la mise à mort des taureaux. Le Venezuela a également revu sa position, annulant certaines corridas. En revanche, au Pérou, les tribunaux se sont prononcés contre les tentatives d’interdiction, révélant des divergences au sein de la région sur cette question.
En France, la situation est aussi tendue ; un projet de loi visant à interdire la corrida aux mineurs de moins de 16 ans a été récemment rejeté par le Sénat, illustrant un débat public similaire sur la protection des animaux et le maintien des traditions culturelles.
