Enquête contre TotalEnergies pour homicide involontaire au Mozambique

par Olivier
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Enquête contre TotalEnergies pour homicide involontaire au Mozambique
Mozambique, France
20 Minutes avec AFP

Une information judiciaire pour homicide involontaire et non-assistance à personne en danger a été ouverte contre TotalEnergies dans le cadre de l’attaque djihadiste survenue à Palma, au Mozambique, en 2021. Cette information a été confirmée par le parquet de Nanterre, suite à des plaintes déposées à l’automne 2023 par des survivants et des familles de victimes de cette attaque. Ils accusent le géant français des hydrocarbures de négligence, alors que la compagnie était impliquée dans un projet gazier dans la région.

L’attaque, qui a débuté le 24 mars 2021, a duré plusieurs jours et a causé de nombreuses victimes parmi la population locale et les sous-traitants. Trois survivants et quatre proches, de nationalités sud-africaine et britannique, ont porté plainte, arguant que TotalEnergies n’avait pas su garantir la sécurité de ses sous-traitants. En réponse à ces accusations, la compagnie a jusqu’à présent gardé le silence.

Les conséquences de l’attaque

Pour l’attaque en question, le gouvernement de Maputo n’a fourni qu’un bilan d’environ trente victimes. Toutefois, un journaliste indépendant, Alexander Perry, a rapporté un nombre de victimes largement supérieur, estimant le total à 1.402 civils décédés ou disparus, parmi lesquels se trouvaient 55 sous-traitants qui avaient trouvé refuge dans un hôtel lors de l’attaque. Suite aux événements, TotalEnergies avait suspendu son projet gazier et déclaré la force majeure, lui permettant de rompre son contrat sans pénalité en raison d’un événement imprévisible.

Reprise du projet gazier malgré les risques

Récemment, l’agence américaine de crédit à l’exportation a approuvé un prêt de 4,7 milliards de dollars à TotalEnergies pour le projet Mozambique LNG. Le début de la production est désormais prévu pour 2029 ou 2030, décalé par rapport à l’annonce initiale de 2028. Plusieurs ONG, telles que Reclaim Finance et les Amis de la Terre, ont exprimé leurs préoccupations concernant la reprise du projet, qualifiant celui-ci de « bombe climatique » en raison des violations des droits humains présumées et des impacts environnementaux associés.

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