Dominique, aide-soignante à 64 ans, avait initialement prévu de quitter son poste en septembre dernier pour prendre sa retraite. Afin de garantir une pension suffisante, elle a travaillé deux années supplémentaires dans un hôpital public en Dordogne. Cependant, ces 24 mois additionnels ne seront pas pris en compte, car son employeur a omis d’envoyer un courrier dans les délais impartis à la Caisse Nationale de Retraites des Agents des Collectivités Locales (CNRACL), rapportent nos sources.
Malgré les efforts de l’hôpital pour corriger la situation auprès de la caisse de retraite, la situation demeure non résolue. Dominique a alerté les élus locaux, mais ceux-ci lui ont indiqué ne pas avoir de pouvoir pour interférer dans ce dossier. « Je ne dors plus, je rumine tout ça, je ne vois pas de sortie, pas de solution », a-t-elle déclaré, exprimant son désarroi face à cette problématique.
« C’est tellement aberrant »
À cause de cette négligence administrative, cette travailleuse, qui a déjà dépassé l’âge légal de départ à la retraite fixé à 62 ans dans la fonction publique, risque de perdre 300 euros par mois une fois sa carrière terminée. Pour l’instant, elle a pris la décision de continuer à travailler jusqu’à ce que cette erreur soit corrigée.
« C’est tellement aberrant. Je pensais qu’un simple courrier suffirait pour rectifier la situation, surtout au vu de mes fiches de paie », a ajouté Dominique, qui se considère comme une « victime des lourdeurs administratives ». Elle nourrit néanmoins un nouvel espoir et envisage de déposer un recours gracieux auprès de la CNRACL.