La militante suédoise Greta Thunberg, arrêtée avec onze autres militants pro-palestiniens alors qu’ils tentaient de rejoindre Gaza à bord d’un bateau, a été expulsée d’Israël en avion vers la France. Cette mesure du ministère israélien des Affaires étrangères représente une ironie cruelle pour cette écologiste farouchement opposée à l’usage de l’avion.
C’est donc paradoxalement en avion que Greta Thunberg a quitté Israël ce mardi matin. Avec la députée européenne Rima Hassan et d’autres militants engagés dans la cause palestinienne, elle avait été empêchée d’atteindre Gaza à bord du voilier Madleen, qui transportait une aide humanitaire.
Un voyage en voilier à New York pour éviter l’avion
Cette situation contraste fortement avec le mode de vie de Greta Thunberg, qui privilégie depuis plusieurs années la réduction de son empreinte carbone, notamment en refusant de prendre l’avion. En 2019, pour participer au sommet de l’ONU sur le climat à New York, elle avait effectué le trajet en voilier « zéro carbone » accompagné de son père et de deux autres personnes.
Cependant, le voyage n’avait pas été totalement sans émissions, car cinq membres d’équipage avaient dû emprunter l’avion pour rejoindre New York et rapatrier le voilier en Europe, selon l’analyse d’EcoAct.
Parmi les autres passagers du bateau intercepté par les forces israéliennes, seul un des six Français a accepté son expulsion. Les autres, dont Rima Hassan, ont refusé de signer les documents d’expulsion et doivent être présentés à un juge israélien dans les prochains jours, a précisé le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot.