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Le jeu vidéo chinois Revenge on Gold Diggers, dont le titre se traduit par « Vengeance contre les croqueuses de diamants », a suscité une vive polémique dès sa sortie en juin. Le scénario dépeint toutes les femmes comme des manipulatrices uniquement intéressées par l’argent des hommes. Le joueur incarne Wu Yulun, un homme marqué par des expériences douloureuses avec ces « croqueuses de diamants », désormais prêt à servir d’appât pour combattre une organisation qu’ils qualifient de « vampires émotionnels ». Cette description, fournie par les créateurs, met clairement en cause les femmes de manière stéréotypée et dévalorisante.
Présenté en Full Motion Video, le jeu est filmé avec de vrais acteurs et offre 38 fins différentes selon les choix effectués par le joueur. Salué par certains médias spécialisés, Revenge on Gold Diggers a bénéficié d’un engouement important, atteignant près de 100 000 connexions simultanées. Pourtant, il a rapidement suscité un tollé tel que ses concepteurs ont procédé à un changement de nom discret, optant pour Emotional Anti-Fraud Simulator (« Simulateur antifraude émotionnelle »). Ce nouveau titre, moins attrayant, est arrivé trop tard pour apaiser les critiques.
Une polémique marquée par la misogynie
Sur la plateforme Steam, le jeu compte plus de 40 000 évaluations majoritairement positives, mais nombreuses sont celles qui affichent des propos ouvertement misogynes. Par exemple, un joueur exhorte les hommes à « se réveiller », tandis qu’un autre affirme après avoir terminé le jeu : « On ne peut pas coucher avec une femme comme ça, car on peut être accusé de viol à tout moment ». Ces commentaires révèlent que le jeu alimente des discours sexistes et paranoïaques à l’encontre des femmes.
Les développeurs réfutent toute intention sexiste, affirmant qu’ils voulaient simplement ouvrir un dialogue sur les zones grises des rencontres modernes. Cependant, cette défense est contredite par le fait que les « croqueuses de diamants » du jeu sont exclusivement des femmes, ce qui renforce un cliché dévalorisant. L’une des personnages féminins va même jusqu’à traiter l’homme incarné par le joueur de « plus obéissant qu’un chien », souhaitant qu’il y ait davantage de « ces idiots ».
Répercussions et succès troublant
Mark Hu, cinéaste hongkongais et réalisateur du jeu, a été banni de plusieurs réseaux sociaux chinois en raison de la controverse. Néanmoins, le sexisme porté par le jeu ne semble pas freiner son succès commercial. Les ventes de Revenge on Gold Diggers ont atteint des chiffres astronomiques, surpassant même Black Myth : Wukong, un autre titre chinois majeur souvent comparé à des best-sellers internationaux comme Elden Ring ou Cyberpunk 2077.
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