Combien d’argent les compagnies aériennes perdent-elles chaque jour ?

Dans la continuité des perturbations économiques récentes, les répercussions du nouveau coronavirus se révèlent profondes et difficiles à sous-estimer. Fermetures forcées de restaurants et de lieux de divertissement, quasi-arrêt de l’activité dans plusieurs secteurs : ces mesures ont plongé l’économie dans un état proche d’un coma médical. Sur les marchés financiers, des interruptions temporaires des échanges ont même été déclenchées à plusieurs reprises pour tenter d’éviter un krach massif.
Parmi les secteurs les plus touchés figurent les transports et le voyage. Des analystes estiment que « la plupart des compagnies aériennes du monde » pourraient être en situation de faillite technique d’ici quelques mois sans mesures immédiates, selon des bilans sectoriels. Le constat relève l’ampleur des pertes et la rapidité avec laquelle la demande a chuté.
Période difficile pour les compagnies

Le repli des marchés financiers s’est manifesté par des pertes importantes sur quelques acteurs majeurs : par exemple, les actions de certains fabricants et assureurs ont enregistré des chutes à deux chiffres, contribuant à un recul marqué des indices boursiers. Dans ce contexte, les estimations des organismes professionnels ont été révisées à la hausse.
- L’Association internationale du transport aérien (IATA) a porté son estimation initiale des pertes pour les compagnies à un montant bien supérieur aux prévisions antérieures, reflétant un scénario de confinement prolongé.
- Le CAPA Centre for Aviation a indiqué qu’en combinant les effets de la distanciation sociale et les interdictions de voyage, jusqu’à 50 millions d’emplois pourraient être menacés dans le monde.
- Plusieurs compagnies ont déjà réduit fortement leur offre : certaines ont annoncé des coupes de 50 % des vols, au moins pour la période estivale envisagée à l’époque.
Les mesures publiques et les soutiens gouvernementaux apparaissent cruciales pour éviter une cascade de faillites. Dans certains pays, les compagnies soutenues par l’État ont de meilleures chances de survivre, tandis que dans d’autres, les groupes de pression chercheront à obtenir des aides fédérales. Malgré tout, les compagnies s’attendent à une baisse importante du nombre de passagers et du chiffre d’affaires dans les semaines et mois à venir.
Pour synthétiser l’impact immédiat : les pertes quotidiennes et cumulées des transporteurs traduisent une crise sans précédent pour le secteur de l’aviation, faisant des « pertes compagnies aériennes » un mot-clé central pour comprendre les enjeux économiques actuels.
