Une photo choc du dos d’un cheval meurtri, dont dépasse ce qui semble être un morceau de corde glissé sous la peau, a été publiée sur X le 5 octobre par l’association PETA France. Le post était accompagné d’une légende appelant les touristes au boycott des « balades en calèche ou à dos d’animaux en Égypte et ailleurs », sans autre précision.
« Regardez de plus près. Ce cheval a une corde passée à travers sa peau. Évitez les balades en calèche et à dos d’animaux en Égypte et ailleurs. »
La légende, peu explicite, a suscité l’indignation — et la perplexité — de nombreux internautes quant à l’utilité de cette pratique : ces cordes serviraient-elles d’attelage pour tirer une calèche, comme le suggérait le post ?
FAKE OFF
« On pourrait croire, à première vue, qu’il s’agit effectivement d’anses utilisées pour tirer le cheval, mais ce n’est pas le cas », explique Anissa Putois, responsable communication et campagne chez PETA France. Sur la photo, il s’agit bien de morceaux de corde insérés sous la peau de l’équidé, mais ils ne servent pas à tracter une calèche. Ce sont en réalité des sétons, sortes de mèches normalement imbibées de térébenthine, permettant de drainer un abcès sur n’importe quelle partie du corps.
Par cette publication, l’association cherchait surtout à dénoncer la maltraitance animale à l’origine de ces abcès et des plaies de harnachement résultant « de coups de fouet, de malnutrition ou de l’utilisation d’équipements inadaptés », détaille Anissa Putois. Ces sétons seraient souvent posés de manière artisanale, « pour éviter d’avoir à payer des frais vétérinaires », ajoute-t-elle.
« Il s’agit d’une vieille pratique médicinale qui était, il y a très longtemps, appliquée sur les hommes et les femmes », précise la responsable communication. Un procédé utilisé en Occident au XIXe siècle et jusqu’à la première moitié du XXe siècle, aujourd’hui oublié chez nous mais encore en vigueur dans certains pays d’Afrique et d’Asie.
