Manifestation contre les zones à faibles émissions en France

par Olivier
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Manifestation contre les zones à faibles émissions en France
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Plusieurs centaines de manifestants, notamment des deux-roues, ont défilé en France pour protester contre les zones à faibles émissions, toujours en vigueur malgré le vote en mai de leur suppression par l’Assemblée nationale. Initiées en 2019 pour limiter les émissions de particules fines, ces zones constituent une mesure emblématique de la loi Climat et résilience du premier quinquennat d’Emmanuel Macron. Souvent implantées dans les grandes agglomérations, elles excluent du périmètre certains véhicules très anciens et polluants, identifiés par les vignettes Crit’Air 3 ou plus selon les villes.

En mai, l’Assemblée a voté la suppression des zones à faibles émissions à l’initiative des Républicains et du Rassemblement national, mais cette suppression n’a pas achevé son parcours législatif, freiné selon des associations par l’instabilité politique. « Il faut bien dire que ce n’est pas un combat contre l’écologie, on pense tous que c’est extrêmement important de faire des efforts sur ce point, mais pas de cette façon-là », a déclaré Jean‑Marc Belotti, coordinateur de la Fédération des motards en colère (FFMC) à Paris et en petite couronne.

Un dispositif qui n’a pas fait ses preuves ?

« La mobilisation a peut‑être été plus importante en région qu’à Paris », a commenté Isabelle Lebret, l’une des organisatrices de la manifestation parisienne, qui a réuni une centaine de personnes. « Si la mairie de Paris ou si les grandes agglomérations voulaient lutter contre la pollution, il y aurait beaucoup d’autres choses qui devraient être faites », a estimé dans la foule Marie Terrier, fonctionnaire de 52 ans.

À Lyon, une centaine de deux‑roues s’est également massée devant l’Hôtel de ville en début d’après‑midi, pour protester contre un dispositif qui, selon Paul — coordinateur adjoint de la FFMC 69 —, n’a pas démontré son efficacité en matière de réduction de la pollution. La ZFE « impose un tri des citoyens sur un moyen financier, puisque ce sont les gens qui ont le moins d’argent qui habitent loin des centres‑villes » et qui « ne peuvent pas s’acheter des véhicules qui permettent d’entrer dans les centres‑villes », a‑t‑il fait valoir.

À Nice, le rassemblement en centre‑ville n’a réuni qu’une poignée de participants. Antoine Fabre, étudiant de 20 ans, a dit ne pas contester l’objectif des zones à faibles émissions mais les trouver « un petit peu trop brutales » et « anti‑sociales ».

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