Nantes : Les parents de Lorène plaident pour la santé mentale des jeunes

par Olivier
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Nantes : Les parents de Lorène plaident pour la santé mentale des jeunes
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La santé mentale des jeunes constitue une priorité, ont affirmé mardi les parents de Lorène, adolescente de 15 ans poignardée en avril dans son lycée à Nantes. Ils annoncent qu’ils utiliseront les fonds collectés via une cagnotte — plus de 80 000 euros — pour financer des actions de prévention, en créant notamment une association chargée de « faire dialoguer toutes les générations » afin de déterminer quels projets seront soutenus.

Les parents ont également souhaité « rappeler aux politiques que la question de la santé mentale, c’est prioritaire », lors d’une intervention sur France Inter, tout en préférant conserver l’anonymat. Fin avril, la jeune fille avait été mortellement poignardée et trois autres lycéens blessés par un élève de 16 ans, hospitalisé par la suite en psychiatrie.

« Des personnes qui ont des problèmes, qui ont une santé mentale fragile, qui ont des maladies psychiques, ça existe depuis que l’humain est l’humain […], » a déclaré l’une des personnes interrogées. « On est quand même en 2025, et la psychologie a développé tellement d’outils. Et là, on ne serait pas capable de les mettre en oeuvre, on n’est pas capable de faire de la prévention pour empêcher ça. C’est quand même assez inquiétant. »

Ne pas construire une société de la suspicion

Quelques heures après l’attaque mortelle, le Premier ministre, François Bayrou, avait évoqué l’installation de portiques à l’entrée des établissements scolaires comme « une piste » pour éviter de nouvelles attaques au couteau dans les écoles. Interrogé sur cette hypothèse, le père de Lorène a estimé qu’on ne pouvait « pas construire une société sur la suspicion envers les jeunes ».

« Ce n’est pas en les empêchant d’agir que ça va fonctionner. Ils pourront toujours agresser ailleurs s’ils ont envie d’agresser. La question, c’est pourquoi ils ont envie d’agresser ? La question, c’est pourquoi ils n’ont pas trouvé avant quelqu’un qui peut les aider avant qu’ils en arrivent là ? », a ajouté la mère.

Les deux parents ont par ailleurs affirmé qu’ils ne s’exprimeraient « jamais sur l’agresseur » de leur fille. Quelques jours après les faits, le procureur de la République avait indiqué qu’« aucun mobile » ne pouvait être évoqué « de façon certaine ».

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