Noémie Lenoir s’est réinventée discrètement après des années de silence. L’ancienne mannequin, apparue ponctuellement au cinéma, a récemment reconnu avoir souffert d’un alcoolisme chronique durant de longues années. Dans une vidéo pour Konbini, elle est revenue en juin sur cette addiction qui l’a suivie dès son plus jeune âge, alors que son père était lui aussi touché, et a expliqué avoir entamé une « reconstruction » à la trentaine après avoir nommé son problème.
Quelques mois plus tard, elle est revenue sur son parcours dans l’émission Kaavan, racontant comment ce combat l’a poussée à emprunter une nouvelle voie. Désormais sobre, Noémie Lenoir s’est engagée comme patiente-experte, un rôle où « une personne malade intervient aux côtés des professionnels de santé en apportant son expérience », selon la définition du Haut Conseil de la santé publique.
L’accompagnement avant tout
« J’avais envie d’aider les gens en étant patiente-experte, c’est-à-dire de parler de ce que j’ai, de ce que j’ai vécu, pour pouvoir accompagner les gens et pour pouvoir faire des conférences et en parler dans le monde entier », a-t-elle expliqué. Elle affirme que c’est désormais cette mission qui la motive et que, grâce à son petit podcast, la parole commence à se libérer.
Mère de Keylan, issu de sa relation avec l’ancien footballeur Claude Makélélé, et de Tosca, elle applique une méthode proche de celle qu’elle a elle-même connue avec les structures qui l’ont aidée.
Pour accompagner ses clients, Noémie Lenoir propose des parcours de soins personnalisés. « Je vais les envoyer comme j’avais fait à Ashford en Angleterre — c’est comme ça que je me suis arrêtée — à aller voir différents praticiens », a‑t‑elle détaillé. Il peut s’agir d’hypnose, de neurofeedback, d’équithérapie avec des chevaux, d’art‑thérapie ou de consultations avec un addictologue. « C’est une équipe pluridisciplinaire qui accompagne les personnes, parce que je pense qu’il faut vraiment être accompagné dans tous les sens de la maladie. »
Dépression et tentative de suicide
Noémie Lenoir s’est également ouverte sur sa dépression et sur la tentative de suicide qu’elle a vécue en 2010. « Ça a commencé par un burnout et ça a fini par une dépression parce qu’il y avait des médicaments, parce qu’il y avait de l’alcool et parce qu’il y avait des gens malveillants autour de moi », a‑t‑elle confié, insistant sur la nécessité d’un véritable suivi professionnel pour cette maladie.
Malgré sa « très belle carrière » dans le mannequinat, elle se dit aujourd’hui « fière (d’elle) pour la première fois », tout en gardant la conviction qu’elle restera « alcoolique toute sa vie ». Cette lucidité nourrit toutefois son engagement auprès des personnes touchées par les mêmes problématiques.
