La compagne de Nordahl Lelandais s’exprime alors qu’il est jugé ce vendredi par le tribunal correctionnel de Colmar (Haut‑Rhin) pour des violences conjugales survenues lors d’un parloir, en présence de leur jeune enfant. Condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour les meurtres de Maëlys de Araujo et du caporal Arthur Noyer, Nordahl Lelandais encourt dans ce nouveau procès une peine pouvant aller jusqu’à dix ans de prison.
« Mon fils n’est pas né sans père »
Cette femme, qui a refusé de se constituer partie civile après des gestes brutaux lors d’un parloir le 9 juin, assure ne « d’aucune manière heurter les femmes véritablement victimes de violences ». Elle raconte que, depuis qu’une interdiction de contact totale avec la mère et l’enfant a été prononcée à titre provisoire en juillet, « dès que le téléphone sonne, il pense que c’est Nordahl… Mon fils n’est pas né sans père, pour lui, il existe ! »
En cas de condamnation, Nordahl Lelandais pourrait se voir interdit de contact avec son enfant, voire déchu de ses droits parentaux. Une telle décision serait, selon sa compagne, « absolument délétère » : « La réponse pénale ne doit pas être disproportionnée et couper des liens qui sont primordiaux avant 3 ans. » Elle ajoute que, « quoi qu’on en pense, [son enfant] s’est construit de façon équilibrée avec son père. Ce n’est pas moi qui le dis, mais les rapports des éducateurs et la juge des enfants. »
L’affaire remonte au 9 juin. Cet après‑midi‑là, les surveillants de la maison centrale d’Ensisheim (Haut‑Rhin) ont été alertés par des cris et des éclats de voix émanant du parloir où se trouvaient Nordahl Lelandais, sa compagne — qu’il avait rencontrée après son incarcération — et leur fils de 19 mois. En visionnant les images de vidéosurveillance, les autorités ont constaté que l’ancien maître‑chien aurait fermement saisi la jeune femme par le cou et lui aurait tiré les cheveux.
Le parquet a ouvert une enquête pour « violence n’ayant pas entraîné d’incapacité totale de travail en présence d’un mineur, par une personne étant conjoint ou concubin ». Ces faits sont passibles de dix ans de prison, Nordahl Lelandais étant en situation de récidive.
