Parité : Les Femmes Sous-Représentées dans les Écoles d’Ingénieurs

par Olivier
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Parité : Les Femmes Sous-Représentées dans les Écoles d'Ingénieurs
France

Malgré des niveaux académiques équivalents, les femmes demeurent largement sous-représentées dans les écoles d’ingénieurs les plus sélectives, selon une étude approfondie menée entre 2015 et 2023 par l’Institut des politiques publiques.

Jusqu’au baccalauréat, les filles obtiennent en général de meilleures notes que les garçons. Cependant, c’est dès la première année universitaire que leur réussite décline, notamment dans les classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE), reconnues pour leur exigence élevée.

Un décrochage précoce en classes préparatoires

Après deux à trois années en classes préparatoires scientifiques, les étudiantes accèdent moins fréquemment aux grandes écoles d’ingénieurs les plus prestigieuses. Elles ne constituent que 20 % des effectifs dans ces établissements, contre 25 % dans les CPGE scientifiques, selon les résultats de l’enquête.

Ce déséquilibre s’intensifie particulièrement dans les environnements les plus compétitifs, notamment dans les classes préparatoires dites « étoile ».

Une sous-représentation persistante

Cette analyse confirme une étude antérieure datant de 2024, qui pointait la faible présence des femmes dans les secteurs du numérique et de l’ingénierie. L’enquête Gender Scan, réalisée auprès de 1 436 étudiants en filières techniques, scientifiques et numériques, révèle que les femmes représentent seulement 32 % des effectifs en école d’ingénieurs et à peine 19 % des spécialistes des technologies de l’information et de la communication.

En outre, entre 2013 et 2020, les emplois féminins dans les métiers technologiques ont diminué de 6 % en France, alors que la moyenne de l’Union européenne affichait une croissance de 19 % sur la même période.

Encourager la présence des filles dans les filières scientifiques

La lutte contre la sous-représentation des femmes dans les disciplines scientifiques constitue une priorité pour les ministres de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur, Élisabeth Borne et Philippe Baptiste. Ce dernier a souligné, lors d’une remise de prix dédiée aux ingénieures le 15 mai, que « favoriser une plus grande présence féminine dans les sciences est un intérêt collectif majeur ».

Selon le ministère de l’Éducation, bien que 42 % des filles choisissent la spécialité mathématiques en terminale, elles ne représentent qu’un quart des étudiants intégrant les formations supérieures menant aux métiers d’ingénieurs et du numérique. Cette proportion est restée stable depuis deux décennies. Ce décrochage, observé dès l’école primaire, s’accentue tout au long de la scolarité.

Le plan « Filles et Maths », récemment lancé par la ministre Élisabeth Borne, a pour objectif d’améliorer la représentativité féminine dans les filières scientifiques, afin de tendre vers une véritable parité femmes ingénieurs.

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