Procès du cyberharcèlement de Brigitte Macron à Paris

par Olivier
0 commentaire
A+A-
Reset
Procès du cyberharcèlement de Brigitte Macron à Paris
France
Illustration

Un procès très attendu s’est ouvert à Paris autour des campagnes de cyberharcèlement visant Brigitte Macron, nourries par une rumeur transphobe devenue virale sur des réseaux complotistes. Au cœur de l’affaire : des publications accusant, sans fondement, la Première dame de transidentité cachée et de pédophilie.

Selon elle, cette rumeur a eu « un très fort retentissement » sur son entourage, jusque sur ses petits-enfants à qui l’on répète que « leur grand-mère est un homme ». Absente de l’audience, elle a toutefois confié aux enquêteurs l’impact personnel de ces attaques. Sa fille, l’avocate Tiphaine Auzière, doit venir témoigner ce mardi.

« Esprit Charlie » ou simple « humour »

Dix prévenus, âgés de 41 à 65 ans, sont jugés pour des faits que les enquêteurs considèrent parmi les plus virulents. À la barre, chacun avance ses justifications : volonté « d’informer », « satire », « esprit Charlie » ou simple « humour ». « Une personne puissante doit accepter la critique », a soutenu Jérôme A., avant que la présidente ne réplique : « Dire « la bite à Brigitte Macron », c’est une critique ? »

Parmi les prévenus, Delphine J., alias « Amandine Roy », médium suivie par près de 20 000 personnes sur X, est restée silencieuse pendant le procès mais assume avoir trouvé « excellent » un montage présentant Brigitte Macron comme « homme de l’année ». Elle est à l’origine d’une vidéo complotiste de quatre heures, publiée en 2021, affirmant que Jean‑Michel Trogneux aurait pris l’identité de sa sœur après un changement de sexe.

Défenseurs de la liberté d’expression

Déjà condamnée en première instance pour diffamation aux côtés d’une autre complotiste, elle avait été relaxée en appel le 10 juillet. La cour avait alors estimé que suggérer une « transition de genre » non rendue publique ne constituait pas, juridiquement, une atteinte à l’honneur. Brigitte Macron et son frère se sont pourvus en cassation.

D’autres prévenus se posent en défenseurs de la liberté d’expression. Aurélien Poirson‑Atlan, alias « Zoé Sagan », connu pour avoir relayé des vidéos intimes de Benjamin Griveaux, dénonce un « harcèlement inversé ». Un galeriste suivi par plus de 100 000 abonnés a qualifié le procès de « procès de la liberté de penser » contre « l’État profond médiatique ». L’audience reprendra demain à 10 heures.

Suggestions d'Articles

Laisser un Commentaire