Salon de l’agriculture 2025 : tensions avec l’OFB

par Olivier
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Salon de l'agriculture 2025 : tensions avec l'OFB
France

L’Office français de la biodiversité absent du Salon de l’agriculture

L’Office français de la biodiversité (OFB) sera absent du Salon de l’agriculture 2025, qui s’est ouvert samedi, pour la deuxième année consécutive. Cette absence fait suite aux déclarations du Premier ministre, François Bayrou, qui avait qualifié de « faute » le travail des agents de l’OFB auprès des agriculteurs lors de son discours de politique générale le 14 janvier dernier. Ces propos ont déclenché une vague d’indignation au sein de la profession.

Des inspecteurs accusés de faire peur aux agriculteurs

L’OFB, issu de la fusion de l’Agence française pour la biodiversité et de l’Office français de la chasse et de la faune sauvage, est depuis plus d’un an l’objet de vives critiques et parfois, d’actes de malveillance. Ses inspecteurs sont accusés de faire peur aux agriculteurs, certains les considérant comme intransigeants, voire menaçants.

Le député LR, Laurent Wauquiez, a même déclaré qu’il ne souhaitait pas défendre les agents de l’OFB et a plaidé pour sa disparition pure et simple.

Tensions dans certains départements

À Fontenay-sur-Eure, en Eure-et-Loir, l’agence départementale de l’OFB a récemment emménagé dans de nouveaux locaux. Alexandre Bertheau, inspecteur de l’environnement en Eure-et-Loir depuis la création de l’OFB et ancien membre de la police nationale pendant vingt-deux ans, se dit surpris par les tensions rapportées entre ses collègues et les agriculteurs. « Certes, dans certains départements, c’est un peu tendu. Mais en Eure-et-Loir, les relations sont très bonnes », assure-t-il.

Des inspecteurs assermentés et leur rôle

Alexandre Bertheau et son collègue, Arnaud Beaufils, constatent régulièrement des débordements d’épandage, mais ils ne les verbalisent que rarement. « On sait faire preuve de discernement. Bien souvent, l’agriculteur n’a pas fait exprès. Il suffit parfois d’un mauvais coup de vent », explique Alexandre. « En revanche, quand on constate une volonté d’enfreindre la loi, là, on est obligés d’intervenir. » En effet, les inspecteurs de l’environnement sont assermentés et ont le statut d’officiers de police, ce qui les oblige à veiller au respect de la loi.

Les multiples missions des agents de l’OFB

La liste des missions des agents de l’OFB est très longue : transmission des procédures judiciaires au tribunal, missions de police administrative, inventaires de la faune et de la flore, respect des normes de sécurité à la chasse, etc. Les échanges avec les agriculteurs ne représentent finalement qu’une petite partie de leur travail quotidien.

Les inspecteurs de l’environnement suivent une trame établie en début d’année, basée sur la stratégie nationale de contrôle (SNCPEN) et les enjeux du territoire. Ils sont tenus d’effectuer chacune de ces missions pendant un minimum de temps, mais ils privilégient surtout les sorties de surveillance dans les zones à enjeux, les aires protégées ou les zones constituant un maillon essentiel de la biodiversité locale.

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