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Ses propos étaient attendus, alors que la polémique sur la protection des œuvres du Louvre est toujours vive. En préambule de son audition au Sénat ce mercredi, la présidente-directrice du musée a qualifié le spectaculaire vol commis dimanche — lors duquel des joyaux historiques ont été dérobés — de « blessure immense ».
« Ce vol blesse notre institution dans sa mission la plus profonde […] il ne s’agit nullement pour moi de me dérober ou d’adopter une position de déni », a-t-elle ajouté.
La responsable a par ailleurs confirmé avoir présenté sa démission dimanche, quelques heures après le vol des joyaux, à la ministre de la Culture, qui l’a refusée. On vous résume.
Un « commissariat de police au sein du musée »
Elle a déclaré souhaiter l’installation d’un « commissariat de police au sein du musée ». « Je souhaite solliciter le ministère de l’Intérieur pour étudier si l’installation d’un commissariat de police au sein du musée serait envisageable », a-t-elle expliqué devant la commission de la culture du Sénat.
Parmi les autres mesures envisagées « à court terme », elle a cité la sécurisation des abords immédiats du Louvre, en particulier de la chaussée. « Je pense par exemple à des dispositifs de mise à distance », afin d’empêcher « que des véhicules ne se garent » à côté du musée, a-t-elle développé.
La surveillance extérieure par vidéo, « notre faiblesse »
Interrogée sur le fonctionnement des alarmes, elle a répondu : « absolument ». « Les vidéos (de surveillance) ont fonctionné à l’intérieur », a-t-elle ajouté.
Relancée sur la surveillance extérieure par vidéo, elle a reconnu : « C’est là notre faiblesse ». « Nous n’avons pas repéré suffisamment à l’avance l’arrivée des voleurs », a-t-elle concédé. « Les faiblesses de notre protection périmétrique sont connues et identifiées », a-t-elle affirmé.
« Je m’inscris en faux sur les éléments » du rapport de la Cour des comptes
À plus long terme, la responsable a présenté les mesures du plan de sécurisation du musée, notamment le doublement du nombre de caméras sur les 37 hectares du domaine du Louvre et la modernisation du système de vidéoprotection et de détection des intrusions.
Elle a assuré aux sénateurs qu’il n’y avait « pas de retard » dans la mise en place de ce plan et déclaré : « Je m’inscris en faux sur les éléments qui sont dans le prérapport de la Cour des comptes ».
La Cour des comptes, qui s’est penchée sur la période 2019‑2024, évoque un « retard persistant » dans ce domaine.
