Des accusations de harcèlement virtuel dans le monde des jeux vidéo
Un joueur chinois a récemment porté plainte contre un éditeur de jeu en ligne, prétendant que ce dernier lui a causé un tort psychologique en raison de humiliations répétées au sein du jeu. Il allègue avoir été « giflé virtuellement » à plusieurs reprises par d’autres participants, comme le rapporte le South China Morning Post.
Le jeu en question, Three Kingdoms Kill Online, est sorti en 2009 et s’inspire de la célèbre période historique des Trois Royaumes en Chine, qui s’étend de 220 à 265. Chaque partie, d’une durée de 10 à 30 minutes, peut accueillir de quatre à huit joueurs.
Dans ce jeu, lorsque les participants perdent, ils ont la possibilité de lancer des objets virtuels sur l’avatar de leur adversaire, tels que des œufs ou des sandales en paille. Cette fonctionnalité a provoqué un véritable ras-le-bol chez Qiaoben, un fervent amateur de ce jeu.
« Chaque fois que je reçois des œufs, j’ai l’impression que mon estime de moi en prend un coup et cela me déprime », a-t-il déclaré. Son mal-être est devenu si intense qu’il a décidé d’intenter une action en justice contre l’éditeur du jeu, affirmant avoir été « virtuellement giflé » pas moins de 4.800 fois au cours des six derniers mois. Lors d’une récente partie, il aurait même subi des intimidations continues pendant 90 secondes, recevant des objets humiliants sans interruption.
Une réaction de l’éditeur
Qiaoben accuse la société de ne pas seulement permettre ces comportements, mais de les encourager, visant à augmenter ses profits grâce à la vente d’objets virtuels. Avant de décider de porter plainte, il aurait déjà contacté le service clientèle à plusieurs reprises pour faire part de son désarroi, mais sans obtenir de réponse satisfaisante.
Le 31 mars dernier, l’entreprise a été contrainte de s’exprimer publiquement, précisant que ces comportements faisaient « partie intégrante du jeu ». Cependant, des annonces concernant des restrictions sur ces pratiques auraient été faites, bien que peu de détails aient été fournis par la suite.