Les faits se sont étalés sur près de deux ans au sein d’un collège situé dans le nord de la Meuse. Un professeur a continuellement adressé des messages à quatre de ses anciennes élèves via un groupe de messagerie instantanée qu’il avait lui-même créé. Ce groupe était quasi unilatéral, l’enseignant étant quasiment le seul à y intervenir.
Il est important de souligner que ces messages n’ont jamais eu de contenu à connotation sexuelle ou affective. Malgré des demandes répétées de parents exigeant qu’il cesse cette communication, le professeur a suspendu ses envois pour une courte période avant de reprendre. Une des victimes a relaté au tribunal de Verdun la angoisse ressentie à l’idée de le croiser, exprimant un stress important lié à cette situation.
Interrogé sur ses motivations, le professeur a affirmé chercher à apaiser les tensions existantes. La présidente du tribunal lui a répliqué que, paradoxalement, il était à l’origine même de ces tensions, soulignant qu’il était le seul à les entretenir.
L’avocat de la défense a expliqué que le mode de fonctionnement de son client différait de celui de la plupart des individus, tentant ainsi d’expliquer ses agissements. Néanmoins, le tribunal a condamné l’enseignant à une peine de douze mois de prison avec sursis probatoire de deux ans, comportant plusieurs obligations, notamment un suivi médical.
Par ailleurs, il lui est désormais interdit d’exercer toute activité impliquant un contact avec des mineurs pendant la durée de sa peine.
