Le projet d’implantation de bambous de 450 hectares a été mal reçu à Availles-Limouzine, dans la Vienne. Censé être achevé d’ici la fin de l’année, ce projet de bambous a suscité la colère d’un collectif d’habitants de la commune, qui le considèrent comme une vaste tromperie, selon Ici Poitou.
La société Horizom a présenté l’opération comme un complément de revenus pour les agriculteurs. Le bambou permettrait de produire de la biomasse sans utiliser de produits phytosanitaires et sans travail du sol. Mais dans le détail, ses opposants dénoncent une opacité totale et une vaste opération visant à profiter d’aides de l’État.
Une « combine financière juteuse »
Pour le président du collectif Vienne Nature, Jean‑Louis Jollivet, il s’agit tout simplement d’une « combine financière juteuse ». Selon lui, il y a eu tromperie sur les capacités de rétention des émissions de carbone et sur les besoins en eau de cette monoculture de bambous.
Du côté des Sociétés d’aménagement foncier et d’établissement rural, la SAFER, le projet est toujours « en phase de peaufinage ». SAFER
Il y a peu de chance qu’il soit remis en cause : l’an dernier, l’ex‑ministre de l’Agriculture Marc Fesneau avait plaidé pour la production de biomasse en France. Son objectif était de produire 1,5 million de tonnes de matière sèche chaque année via des cultures dédiées, soit 50 000 hectares de bambous.
