Violences à Angers : Trois hommes condamnés pour apologie du nazisme

par Olivier
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Violences à Angers : Trois hommes condamnés pour apologie du nazisme
France

Le 18 janvier 2025, à Angers, trois hommes âgés de 19 à 21 ans ont contraint un groupe de quatre étudiants à exécuter le « salut nazi » sous la menace de violences physiques. Après le refus des victimes, les agresseurs ont violemment attaqué les étudiants.

Jugés par le tribunal correctionnel d’Angers, les trois prévenus ont été condamnés à des peines de quatre à douze mois de prison avec sursis pour violences en réunion. Le plus âgé d’entre eux, qui avait explicitement exigé ce salut nazi, a également été reconnu coupable d’apologie de crime contre l’humanité et a été privé de ses droits civiques pour une durée de trois ans.

En outre, les condamnés devront verser 2 000 euros à l’association SOS Racisme ainsi qu’1 000 euros à la Maison des potes, un réseau associatif de quartier qui s’était porté partie civile dans cette affaire. Deux des victimes ont obtenu 800 euros de dédommagement au titre du préjudice moral.

Dans la nuit du 18 janvier, les trois jeunes hommes ont croisé un groupe de quatre étudiants sur une place à Angers, après une soirée passée dans un bar. Accompagnés de deux autres personnes, dont l’une reste non identifiée et l’autre mise hors de cause, ils ont engagé un échange qui a rapidement dégénéré.

Une tension s’est créée lorsque les prévenus ont interrogé les étudiants sur leurs opinions politiques, leur demandant notamment s’ils étaient « de gauche ». Le principal accusé, connu comme co-président d’un groupe de supporters ultras du club de football SCO d’Angers, a alors ordonné aux étudiants d’effectuer le salut nazi sous la menace de violences.

Face au refus, les quatre hommes ont alors agressé violemment les victimes. La police, grâce aux images de vidéosurveillance et aux témoignages des étudiants, a rapidement identifié et interpellé trois des agresseurs. Les enquêtes ont fait émerger des liens avec la mouvance d’extrême droite, que les mis en cause ont niés.

Lors du procès, les trois prévenus ont présenté des excuses aux victimes. Le principal accusé a exprimé sa « honte » au regard de la mémoire de son grand-père résistant. Sa défense, portée par l’avocate Sarah Virrion, a insisté sur le fait qu’il regrettait ses paroles et refusait de défendre les idées nazies.

En réponse, l’avocat des parties civiles a dénoncé fermement « l’apologie du crime contre l’humanité » et « la banalisation du mal absolu ». L’audience a aussi décidé que les trois condamnés, tous étudiants et inconnus de la justice, devront suivre des stages de citoyenneté et verser un euro symbolique à la Ligue des droits de l’homme.

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