Le producteur de cinéma et cofondateur du magazine So Film, Thierry Lounas, est visé par une plainte pour viol déposée à Bordeaux par une femme aujourd’hui quadragénaire, a déclaré son avocate Me Laury Costes, confirmant des informations publiées en ligne. Les faits reprochés, que l’intéressé conteste, remonteraient à 2010, selon le parquet.
L’enquête a été confiée à la Division de la criminalité territoriale (DCT), a précisé le parquet. Selon la plainte, les faits se seraient produits en 2010 lors d’un festival à Angers (Maine‑et‑Loire). La plaignante, alors étudiante, aurait participé à un cocktail puis à une sortie en boîte de nuit où elle dit avoir eu un baiser consenti avec un acteur, avant de perdre connaissance et de se réveiller nue, souffrant de douleurs vaginales, aux côtés de Thierry Lounas endormi.
Des accusations de violences sexuelles en couple
Le producteur a qualifié la plainte de « délirante ». « Je n’ai couché avec personne ce soir‑là, j’ai fait la fête toute la nuit, je ne vois ni de près ni de loin qui c’est », affirme‑t‑il, assurant être resté « jusqu’au petit matin avec tout un groupe ». Contestant « fermement ces accusations », il annonce son intention de déposer plainte pour dénonciation calomnieuse et se dit victime d’un « lynchage médiatique ».
Un premier article diffusé mi‑octobre évoquait des violences sexistes et sexuelles imputées par douze femmes à Thierry Lounas et à sa compagne, Claire Bonnefoy. Cette dernière a publié un droit de réponse pour affirmer n’avoir jamais « agressé ni embrassé de force » une femme. « L’ancienneté des faits dénoncés par ma cliente, la pluralité de plaignantes, les similitudes décrites dans le mode opératoire dénoncé par elles, laissent craindre un nombre de victimes important », a déclaré Me Laury Costes.
Âgé de 54 ans, Thierry Lounas est producteur au sein de la société Capricci, basée à Nantes, et cofondateur en 2012 du magazine spécialisé So Film. Il indique s’être mis en retrait de ses activités après le début de l’affaire. Après la publication des premières révélations, le Syndicat des producteurs indépendants (SPI) a suspendu temporairement l’adhésion de Thierry Lounas et de Claire Bonnefoy en raison d’accusations « d’une extrême gravité ».