Les règles surprenantes de Drunk History dévoilées

par Olivier
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Les règles surprenantes de Drunk History dévoilées
États-Unis

Les règles que les stars de Drunk History devaient suivre

Sur le papier, le concept peut prêter à confusion : « Vous faites boire des comédiens, des scénaristes et des narrateurs pour qu’ils racontent des histoires historiques, puis des acteurs les synchronisent et les jouent ? » Effectivement, c’est exactement ce qui a été fait. Ce qui a commencé comme une petite série web dirigée par Derek Waters sur Funny or Die entre 2007 et 2011 a rapidement pris de l’ampleur lorsque Comedy Central a commandé une première saison de huit épisodes en 2013. « Drunk History » a duré 87 épisodes sur sept saisons avant d’être annulée au sommet de son succès, simplement parce que la chaîne a décidé de se détourner de l’action en direct pour se concentrer sur l’animation. Mais au moins, nous avons pu voir Weird Al jouer Adolf Hitler.

Malgré son apparence ludique, « Drunk History » reposait sur une méthodologie bien pensée. La historiographe Callison Stratton l’a bien expliqué dans son article sur l’émission : « Dans leur état d’inhibition réduite, les narrateurs présentent une histoire qui est plus influencée par leur connexion émotionnelle que par le désir de raconter la ‘vérité’. » Autrement dit, « Drunk History » n’était pas simplement un article ennuyeux de faits académiques, mais quelque chose qui se rapprochait de la narration orale au coin du feu. Les narrateurs s’ouvraient et apportaient l’humour, tandis que les acteurs jouaient les « hommes de main » dans des scènes ressemblant davantage à de l’improvisation.

Cependant, ce n’était pas que des rires et des jeux. Les narrateurs et les acteurs étaient tous deux les vedettes de l’émission, et chacun avait des règles à respecter. Les acteurs devaient véritablement jouer, rester sobres et s’assurer que leur synchronisation labiale était impeccable, tandis que les narrateurs devaient se laisser aller et raconter une histoire captivante.

Johnny Knoxville glowering at camera

Alors que les narrateurs étaient encouragés à se saouler, les acteurs de l’émission devaient rester complètement sobres. Cela ne signifie pas qu’ils n’avaient pas le droit de prendre une petite gorgée discrètement en coulisse. Mais il fallait un haut niveau de sobriété pour synchroniser ses mouvements de lèvres avec le timing d’une personne ivre. C’est cette juxtaposition de sobre et ivre, orchestré et improvisé, visage célèbre et voix semi-connu qui a permis au show de fonctionner.

Jackie Johnson brandishing cocktail

Les comédiens avaient le plaisir d’apporter du dynamisme devant la caméra, mais rien n’aurait été possible sans les narrateurs qui ont donné vie aux histoires. Comme l’a déclaré Derek Waters, « Ils méritent tout le crédit du monde. » Les narrateurs devaient se saouler, mais avec de nombreuses directives liées à l’alcool pour orienter le tout dans la bonne direction. Ils devaient éviter les alcools qui pourraient les rendre malades, malgré le risque de gueule de bois, car il fallait généralement cinq à six heures de tournage pour condenser une histoire de 10 minutes.

Octavia Spencer playing Harriet Tubman

Bien que certains acteurs de « Drunk History » aient naturellement apporté une touche comique, l’émission était plus efficace lorsque les acteurs jouaient, sans exagérer. Comme l’a précisé Waters, l’objectif caché de l’émission n’était pas seulement d’amuser, mais aussi d’éduquer. « Nous essayons de faire de notre mieux pour créer une véritable émission d’histoire, » a-t-il expliqué. Pour que cette comédie émerge, les acteurs devaient s’en tenir à une narration sincère et ne pas distraire le public.

Rich Fulcher narrating Drunk History story

Une autre règle qui pourrait sembler évidente, mais qui aurait probablement échappé à l’alcool encourageant la narration débridée de « Drunk History », était de raconter une histoire. Quels que soient les événements historiques, il était essentiel d’adopter une approche vivante et captivante. Waters, en tant que maître de la narration, était très sélectif dans le choix de ses narrateurs, privilégiant ceux qui étaient à l’aise devant la caméra et capables de raconter une histoire authentique avec un début, un milieu et une fin.

Evan Rachel Wood playing Mary Shelley

Cette dernière règle était peut-être la plus importante : les acteurs devaient synchroniser leurs lèvres aussi fidèlement que possible avec les narrateurs. Cela soulignait l’humour de « Drunk History ». Par exemple, la performance d’Evan Rachel Wood en Mary Shelley, dont la synchronisation est impeccable, est unanimement saluée comme l’une des meilleures de l’émission. Sa capacité à restituer des lignes difficiles et rapides, tout en étant parfaitement alignée avec le récit, témoigne de l’effort requis pour mener à bien cette tâche.

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