La mort déchirante de Max Julien
L’acteur Max Julien a connu la gloire grâce à son rôle principal dans le film Blaxploitation de 1973, « The Mack ». Son personnage, Goldie, un ex-détenu d’Oakland arborant un large chapeau et un bâton, qui lutte contre la police et les gangsters, a aidé à définir ce genre audacieux et vulgaire, créant ainsi des précédents en matière de comédie criminelle pour des cinéastes tels que Quentin Tarantino. Le film a également offert à l’humoriste Richard Pryor l’une de ses premières apparitions majeures à l’écran. Julien a poursuivi sa carrière avec d’autres rôles emblématiques dans le genre, comme dans « The Black Klansman ».
Lorsque Julien est décédé le jour de l’An 2022, son ami David F. Walker a annoncé la nouvelle sur Instagram, qualifiant Julien de « brillant, hilarant et charismatique ». Un communiqué de presse publié ce jour-là a décrit l’acteur de 88 ans comme « audacieux, honnête et franc », ajoutant qu’il vivait et parlait sa propre vérité, tant sur le plan professionnel que personnel. Il était considéré comme un « homme parmi les hommes ».
Plus qu’un simple gangster de cinéma
Comme l’a souligné le Hollywood Reporter, Max Julien était bien plus qu’un simple gangster sur grand écran. Né à Washington, D.C., Julien était un acteur de scène accompli, apparaissant dans plusieurs pièces de Shakespeare dans le cadre de la production légendaire de Joseph Papp. En tant que scénariste, il a également connu le succès en écrivant la comédie Blaxploitation populaire de 1973, « Cleopatra Jones », qui raconte l’histoire d’une agente de police combattant une baronne de la drogue.
Au-delà du cinéma, Julien a mis sa créativité au service de diverses disciplines allant de la mode à la poésie, en passant par la sculpture. Sur le plan politique, il a également laissé sa marque. La NAACP a reconnu ses accomplissements par une nomination à son prix du meilleur écrivain en 1974. De plus, le Black Panther Party a perturbé la production de « The Mack », dénonçant ce qu’ils percevaient comme une célébration de stéréotypes offensants. Pourtant, Julien n’a cessé de défendre le genre contre ses critiques, se définissant comme un « militant » pour les droits civiques.