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L’essentiel
Trois syndicats de la SNCF appellent à un rassemblement ce vendredi, suivi d’un débrayage durant le week-end, afin de dénoncer la dégradation des rames des trains Ouigo. Selon eux, le modèle économique low-cost de ces services ferroviaires atteint ses limites. « Les rames sont tirées à la rupture toute la journée », déclare le secrétaire fédéral de SUD-Rail, Julien Troccaz, soulignant que cela occasionne des possibilités de maintenance réduites, avec des conséquences sur la santé des cheminots.
Des voyages à prix réduits, mais à quels risques ? En parallèle d’une campagne de vente à prix cassé pour les billets Ouigo, la CGT, l’UNSA Ferroviaire et SUD-Rail ont lancé un préavis de grève pour le personnel de ces trains, afin de dénoncer la dégradation continue des rames. « Cela fait plus de deux ans que l’état de nos rames Ouigo se dégrade, aggravant nos conditions de travail (problèmes nuisibles, dysfonctionnements de sécurité, anomalies de confort) !» affirment les syndicats dans un communiqué.
Problèmes d’insectes et de nuisibles
Pour Julien Troccaz et les cosignataires de l’appel à la grève, la cause principale réside dans le modèle économique de Ouigo. « Ouigo repose sur un modèle d’exploitation avec des trains très capacitaires, où le bar a été supprimé. Cela complique les choses, car les voyageurs doivent apporter leur propre nourriture, ce qui rend le nettoyage des rames plus compliqué et entraîne la présence d’insectes et de nuisibles. Ce n’est pas simplement une question de mauvaise exécution par les employés », détaille-t-il.
Les cheminots expriment également des inquiétudes croissantes concernant leur sécurité ainsi que celle des passagers. « Au cours des trois derniers mois, les TGV Ouigo ont enregistré plus d’incidents, d’allégements et de suppressions de train que durant les deux dernières années, tous axes confondus », indique le communiqué syndical.
Rassemblement puis débrayage
Pour exprimer leur mécontentement face à ces conditions de voyage et de travail, les syndicats prévoient de débuter leur mobilisation ce vendredi par un rassemblement de 10 heures à 11 heures au siège de Ouigo à la gare de Lyon, afin d’« interpeller ensemble la direction ». Cela sera suivi d’un débrayage durant le week-end.
Du côté de la direction de SNCF Voyageurs, on indique que le dialogue social est toujours d’actualité. « Les règles de maintenance et d’entretien pour les trains Ouigo sont identiques à celles de l’ensemble du parc TGV », a déclaré Jérôme Laffon, directeur général de Ouigo, signalant qu’il considère les accusations de mise en danger des agents et des clients comme irresponsables.