Budget carbone et inégalités mondiales
Alors que l’observatoire européen Copernicus a récemment déclaré que 2024 a été l’année la plus chaude jamais enregistrée, une analyse de l’ONG Oxfam révèle que les 1 % les plus riches du monde ont déjà épuisé leur part du budget carbone pour l’année 2025. Ce budget carbone correspond à la quantité de dioxyde de carbone (CO2) pouvant encore être émise sans dépasser une augmentation des températures mondiales de plus de 1,5 °C.
Pour limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C et éviter des scénarios catastrophiques de hausses de +3 ou +4 °C d’ici 2100, il est impératif que ces 1 % réduisent leurs émissions de CO2 à zéro dès à présent. Actuellement, l’écart entre cette nécessité et la réalité est immense, et ce, même si d’un point de vue comparatif, il faudrait près de trois ans à une personne issue de la moitié la plus pauvre de la population mondiale pour atteindre sa part du budget carbone annuel.
Réduction drastique des émissions
Pour respecter les objectifs climatiques, une réduction de 97 % des émissions de CO2 des plus riches d’ici 2030 est nécessaire. Oxfam propose plusieurs mesures pour atteindre cet objectif, telles que l’interdiction ou la taxation dissuasive des comportements de consommation ostentatoire à forte intensité de carbone, notamment les voyages fréquents en jet privé. Les discussions sur les contributions financières des plus riches au financement des efforts de lutte contre le changement climatique sont également mises en avant.