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L’essentiel
Youssoupha sort son 7e album « Amour suprême » le 25 janvier, qu’il décrit comme son projet le plus abouti, mélangeant divers styles musicaux et reflétant sa maturité artistique. Le single « Dieu est grande » a provoqué un véritable engouement sur les réseaux sociaux, notamment pour son message touchant adressé à sa fille. Pour la génération actuelle, Youssoupha ne se contente pas d’être un rappeur ; il est perçu comme un philosophe, un sage, voire un enseignant, bien qu’il ait encore du mal à intégrer pleinement ces étiquettes.
Un album taillé sur mesure
Désormais indépendant avec son propre label, Youssoupha revient avec un album qu’il considère comme son projet le plus abouti. S’inspirant d’artistes tels que Kanye West et Youssou N’Dour, cet opus réussit à mélanger l’amapiano, le gospel et le rap new-yorkais underground. Il témoigne de son goût grandissant pour la musique d’Afrique de l’Ouest tout en rendant hommage à ses racines sénégalaises et à la culture hip-hop qui l’a façonné. « Je voulais tout donner sur cet album. Je me suis beaucoup plus impliqué, j’ai écrit plus, produit plus, rien n’a été laissé au hasard. Ça a été un vrai défi », confie-t-il. Youssoupha a également collaboré avec de jeunes talents prometteurs pour ce projet, créant ainsi un album qui non seulement met en avant sa maturité artistique, mais ouvre aussi la voie vers l’avenir. « J’ai accepté de sortir cet album parce qu’il correspondait enfin à mes ambitions », ajoute-t-il.
Féministe à son insu
À l’aube de la sortie de son 7ᵉ album, un nouveau label lui colle à la peau : celui de féministe, un rôle qu’il peine encore à endosser. Son dernier single « Dieu est grande » a en effet touché un large public grâce à un message profondément émouvant pour sa fille. Le morceau est devenu viral, générant plus de 10.000 vidéos TikTok, et Youssoupha est loué pour ses paroles qui valorisent les femmes. Cependant, l’artiste se considère comme un homme normal, simplement désireux de transmettre de l’amour et de l’attention à sa fille à travers sa musique. Dans ses paroles, il adresse un message puissant et libérateur : « Eh, t’es pas obligée d’être une fille banale, t’es pas obligée d’être Michelle Obama. T’es pas obligée de vouloir être mère, t’es pas obligée de vouloir être reine. N’écoute pas les hommes, n’écoute pas les ordres, n’écoute pas les codes qui disent de la merde. Apprends encore à aimer ton corps, à aimer tes formes, à t’aimer toi-même. »
Avec « Amour suprême », Youssoupha révèle une nouvelle facette de son art, oscillant entre son amour pour sa femme, ses réflexions sur le monde et ses racines. Bien qu’il commence à accepter le titre de philosophe qu’on lui attribue depuis longtemps, il lui faudra encore un peu de temps pour embrasser celui de féministe. Quoi qu’il en soit, Youssoupha continue d’inspirer, et ce parfois au-delà de ses attentes.
