Sommaire
L’essentiel
- Cassandra, la série Netflix dont l’héroïne est une assistante virtuelle qui révèle peu à peu sa personnalité, est diffusée à partir du 6 février.
- En six épisodes, Cassandra, présentée comme la pionnière des IA, joue avec les nerfs des spectateurs confrontés à la vision de leurs propres maisons connectées.
- Dans la lignée de Black Mirror, cette série inquiétante et inspirante divertit autant qu’elle questionne.
« Qui peut se vanter d’habiter dans une maison intelligente ? C’est dingue ! » La famille Prill emménage dans une maison 100 % connectée, pionnière du concept dans les années 1970. Au fond de la cave, un mur d’ordinateurs contrôle Cassandra, l’assistante des lieux qui, avec son visage jovial affiché sur des écrans dans chaque pièce, prend également la forme d’un robot se déplaçant librement de la cuisine au salon, et jusqu’à la piscine intérieure.
Disponible à tout moment et zélée, prenant le contrôle de chaque équipement, Cassandra a un lourd passé qui, après 50 ans de silence, va bientôt se réveiller… Pour connaître la suite, ne manquez pas la nouvelle série Netflix disponible le 6 février !
Le Wall-E du pauvre
Fynn, le père écrivain ; Samira, la mère artiste ; David, l’ado qui aime les garçons ; et Juno, la fillette à peine remise du suicide de sa tante : la famille Prill adopte sans attendre Cassandra après l’avoir rebranchée. « Elle est un peu comme un Wall-E du pauvre », s’exclame David en découvrant le robot. L’assistante, à son tour, déclare : « Je suis là pour aider comme la bonne fée qui met tout en ordre », prête à semer un sacré désordre !
Une assistante pratique et machiavélique
Cassandra joue brillamment la carte de la rétro fiction. Intrigante avec son assistante personnelle des années 70 (rappelons que le premier Mac ne sera lancé qu’en 1984 !), fascinante avec son robot vintage comme fabriqué par Moulinex, visionnaire avec ses écrans cathodiques qui observent les habitants, cette série se distingue par son ambiance.
Comme un musée 1.0, cette maison connectée d’un autre âge fait incontestablement partie du décor ! Mais la vedette, c’est Cassandra. Impossible, en 2025, de ne pas faire le parallèle avec Alexa, la digne descendante d’Amazon. Toute ressemblance avec une assistante existante n’est définitivement pas fortuite ! À cette différence près que Cassandra, qui peut contrôler le four connecté (très important dans l’épisode 4 !), régler la température de l’eau de la douche, et ouvrir et fermer des portes, va bientôt affirmer son caractère… Il faudra avancer au fil des épisodes pour découvrir qui se cache derrière cette héroïne analogique, et comment elle passe d’un rôle ludique et pratique à une transformation machiavélique.
De sacrés twists imprévus
La progression du récit de cette série allemande s’effectue pas à pas, tenant le spectateur en haleine au fil des rebondissements parfois angoissants. « Ça fait beaucoup à encaisser », lâche Cassandra durant un épisode. On ne saurait dire mieux !
Dans ce huis clos rythmé par les révélations, qui se dévoilent par le biais de flash-backs, le spectateur attend avec impatience le « next big thing », le twist surprise qu’il n’avait pas prévu. Et il y en a de savoureux…
Incarnée par des acteurs encore méconnus du grand public français, la série Cassandra gagne en crédibilité tout en flirtant avec l’épouvante. Moderne mais désuète, son héroïne interroge sur la place des assistants virtuels dans nos maisons et celle, de plus en plus captivante et inquiétante, des IA dans nos vies connectées.
Le talent du scénariste showrunner Benjamin Gutsche est de nous confronter à nos propres interrogations et inquiétudes : et si nosAlexa bien-aimées devenaient de véritables sorcières incontrôlables ?
Les fans de Black Mirror (dont la septième saison est très attendue) ne seront pas en reste ! De Frankenstein à Misery, en passant par le génial Her, il est difficile de ne pas ressentir le poids des références cinématographiques, y compris Shining, qui a sûrement influencé le scénario…
Avalés en deux soirées, les six épisodes de Cassandra laissent le spectateur sur sa faim, savoir se déconnecter après un ultime rebondissement. Gare cependant : Cassandra possède bien des atouts pour envoûter les spectateurs, se réveillant sans qu’on l’y ait invité.
