Racisme et antisémitisme à l’École centrale de Marseille

par Olivier
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Racisme et antisémitisme à l'École centrale de Marseille
France
Laurent Garrigues

Des contenus offensants à l’École centrale de Marseille

À l’École centrale de Marseille, des vidéos contenant des croix gammées et des propos xénophobes, homophobes et antisémites ont été diffusées en novembre dernier lors des élections des bureaux des étudiants (BDE). Cette situation a suscité une vive réaction de la communauté étudiante, poussant la direction à ouvrir une enquête qui peine à avancer après trois mois.

Des vidéos jugées choquantes

Les vidéos en question, prétendument conçues sous le couvert de l’humour, ont profondément heurté de nombreux étudiants. L’une de ces séquences met en scène quatre élèves en pleine discussion pour choisir un pays à représenter pour leur liste. Lorsqu’un étudiant propose l’Allemagne, une croix gammée apparaît, tandis qu’une musique martiale allemande accompagne la scène. De même, lorsque le nom d’Israël est mentionné, la même image fait surface, avant que le groupe ne se décide finalement à représenter le Brésil.

Comportements discriminatoires signalés

D’autres contenus à caractère discriminatoire auraient également circulé au sein de l’établissement, notamment des commentaires homophobes à propos des Brésiliens. Un étudiant, se sentant « très mal à l’aise » face à ces vidéos jugées racistes et offensantes, a témoigné anonymement. Les comportements problématiques ne semblent pas se limiter aux vidéos, puisque des propos racistes, sexistes et antisémites auraient été entendus dans le bar associatif de l’école. Des phrases telles que « Sale voleur, normalement c’est les Arabes » et « L’eau ? Moi, en tant que nazi, j’ai toujours préféré le gaz » ont été rapportées.

Réaction de la direction

En réponse à ces événements, la direction de l’École centrale de Marseille a condamné ces actes par le biais d’un mail adressé aux étudiants et au personnel en décembre. Dans ce message, elle a exprimé sa « surprise et préoccupation ». Cependant, la direction a souligné que les associations étudiantes sont des entités autonomes et que la diffusion des vidéos ne s’est pas déroulée sur le campus. La directrice, Carole Deumié, a indiqué que l’instruction est toujours en cours, bien qu’aucun délai n’ait été précisé.

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