En Algérie, l’adoption récente d’un projet de loi encadrant la mobilisation générale suscite diverses interprétations. Toutefois, les autorités algériennes ont tenu à clarifier qu’il s’agit strictement d’une mesure juridique, sans relation avec des tensions régionales actuelles. Ce projet, validé lors du Conseil des ministres du 20 avril, vise à détailler l’organisation, la préparation et la mise en œuvre de la mobilisation générale conformément à l’article 99 de la Constitution.
Contrairement aux craintes exprimées, aucune mobilisation n’a été déclenchée à cette occasion. La Présidence a souligné qu’il s’agit d’un cadre légal destiné à préciser les conditions d’une mobilisation nationale éventuelle.
Un cadre légal pour lever les ambiguïtés constitutionnelles
Ce projet de loi intervient pour combler les zones d’ombre entourant l’application de l’article 99 de la Constitution algérienne. Cet article autorise le président de la République à décréter la mobilisation générale en cas de conflit armé ou de menace imminente, après consultation du Haut Conseil de sécurité et des présidents des deux chambres parlementaires. Jusqu’à présent, l’absence de disposition détaillée avait laissé place à une certaine incertitude juridique.
Inscrit à l’ordre du jour du Parlement depuis octobre 2023, ce texte répond à la nécessité d’assurer une réaction rapide et coordonnée lorsqu’une situation exceptionnelle le nécessitera. Il ne traduit aucune urgence sécuritaire immédiate, mais prépare la Nation à mobiliser efficacement ses ressources en cas de besoin.
