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Nicolas Bedos publie le 7 mai aux Éditions de l’Observatoire son livre autobiographique La Soif de honte, dans lequel il aborde avec franchise sa condamnation pour agressions sexuelles en 2024, son alcoolisme ainsi qu’un traumatisme personnel. Ce témoignage se présente comme une véritable œuvre thérapeutique.
Dans une interview accordée à un magazine à l’occasion de la parution de l’ouvrage, l’acteur et réalisateur de 46 ans revient sur un événement marquant, une agression sexuelle qu’il a longtemps refusé de désigner explicitement comme un viol. Cette blessure intime n’avait jamais été évoquée publiquement auparavant. Plutôt que d’en faire un argument de défense, il considère aujourd’hui cette souffrance comme un élément l’aidant à mieux comprendre certaines de ses vulnérabilités personnelles.
Bedos insiste sur la reconnaissance de sa faute : « Ce qui compte, c’est que j’ai fait du mal. Le plus souvent sans le vouloir, mais je l’ai fait. Plein d’hommes de ma génération ont commis des erreurs, mais je pense en avoir commis plus que d’autres. »
Il parle également ouvertement de son combat contre l’alcoolisme, qui a contribué à ses comportements regrettables. « Toutes les conneries que je regrette sérieusement d’avoir faites dans ma vie, je les ai faites ivre mort. Ce n’est pas une excuse, c’est une alarme que je n’ai pas entendue », confie-t-il.
La Soif de honte est dédié à sa fille née en décembre 2023. L’écriture du livre a pris une autre dimension lorsque l’une des femmes concernées par les faits a porté plainte, au moment où il apprenait sa paternité. Bedos explique que ce contexte a transformé cette démarche en une forme de mise à nu. Il espère que cet ouvrage servira à sa fille de témoignage sincère, dépassant les simples hashtags, articles ou rumeurs dont elle pourrait entendre parler.
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