Les règles surprenantes du personnel à la Maison Blanche

par Zoé
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Les règles surprenantes du personnel à la Maison Blanche
États-Unis

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Façade sud de la Maison Blanche

La Maison Blanche à Washington, D.C. suscite une intense fascination, notamment en raison de la fonction présidentielle, position d’une grande influence constamment observée. Toutefois, au-delà des projecteurs braqués sur le président et son équipe installée dans l’Aile Ouest, une autre dynamique essentielle anime ce lieu symbolique.

Il est facile d’oublier que derrière l’effervescence politique et la grandeur historique de l’édifice du 1600 Pennsylvania Avenue, opère un personnel dévoué à la bonne gestion quotidienne de la résidence elle-même. Ce personnel comprend des gouvernantes, jardiniers, majordomes, charpentiers, fleuristes, chefs cuisiniers, huissiers, et bien d’autres métiers indispensables.

Selon des rapports fiables, environ une centaine de personnes travaillent sans relâche pour maintenir la Maison Blanche en parfait état. Leur rôle est crucial, comme le rappelle l’ancienne première dame Laura Bush, notamment en choisissant méticuleusement les compositions florales adaptées à un dîner d’État ou en contrôlant avec précision le taux d’humidité à l’intérieur de cette demeure historique.

Respecter l’équilibre entre l’exigence de conservation du patrimoine et le confort de la famille présidentielle impose au personnel des règles strictes. Celles-ci sont parfois si spécifiques qu’elles pourraient sembler surprenantes, voire insolites, même pour une gouvernante expérimentée d’un manoir ancestral sur la côte Est.

Ouvertures de postes à la Maison Blanche : un accès rare et privilégié

Photographie de l’accueil à la Maison Blanche

Travailler à la Maison Blanche est un poste très convoité, mais il ne suffit pas de consulter les offres d’emploi classiques pour espérer décrocher une place. Les postes, même les plus accessibles, ne sont quasiment jamais publiés sur des plateformes publiques. Cette discrétion est telle qu’aucune recherche en ligne ne permettra de repérer ces opportunités.

Les recrutements se font principalement par bouche-à-oreille. Un employé en poste peut recommander un candidat, garantissant ainsi sa crédibilité. Cette méthode conduit parfois à ce que plusieurs générations d’une même famille évoluent au sein de la résidence présidentielle, grâce à des relations bien ancrées.

Une fois recruté, le personnel a souvent une longévité remarquable : beaucoup restent en poste pendant des décennies, ce qui témoigne d’une fidélité et d’un attachement forts au lieu.

Pour ceux qui n’ont pas déjà un contact au sein de la Maison Blanche, une autre porte d’entrée peut être l’entourage direct de la famille présidentielle. Par exemple, en 2017, la Première dame de l’époque a proposé la nomination d’un chef du personnel chargé des travailleurs de la résidence, un rôle essentiel auprès d’environ 90 employés. Ce choix, évoqué dans les médias à cette période, a soulevé des interrogations quant à une possible influence politique sur des recrutements auparavant considérés comme neutres et stables à travers différentes administrations.

Le personnel en charge de la restauration à la Maison Blanche doit faire preuve d’une grande flexibilité, notamment en adaptant les menus à la dernière minute pour répondre aux exigences imprévues des événements officiels. Leur rôle dépasse largement la préparation culinaire classique : ils créent également des présentations de table élaborées, dignes du faste présidentiel.

Une particularité étonnante concerne l’entretien des ruches situées dans les jardins de la Maison Blanche. Contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, les abeilles ne sont pas à l’intérieur du bâtiment historique, mais bel et bien dans ses espaces extérieurs. La première ruche a été mise en place en 2009, à l’initiative du chef exécutif de la résidence présidentielle. Ces abeilles jouent un rôle crucial dans la pollinisation des plantes du jardin et attirent l’attention sur les menaces qui pèsent sur elles dans le monde, telles que les parasites et la disparition de leur habitat.

L'apiculteur Charlie Brandts travaille avec la ruche

Le travail des chefs exécutifs est également marqué par des contraintes fortes, notamment lors de la préparation des somptueux événements qui se tiennent à la Maison Blanche. Sous l’administration Reagan, par exemple, Roland Mesnier, pâtissier en chef, a vécu un épisode révélateur de cette pression. Deux jours avant une réception, l’ancienne première dame Nancy Reagan avait choisi d’installer une présentation complexe composée de paniers en sucre ornés de tulipes en sucre. Lorsque le chef lui fit remarquer que cette création demanderait plusieurs heures de travail dans un délai aussi restreint, elle répondit avec un sourire : « Roland, tu as deux jours et deux nuits avant le dîner. » Mesnier parvint à réaliser ce projet ambitieux, sacrifiant sans doute quelques heures de sommeil pour satisfaire au mieux les attentes présidentielles.

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Personnel de la Maison Blanche en service de restauration et d'hospitalité

Anticiper les besoins du président et de la première famille demande une attention rigoureuse et un effort constant. Cette préparation ne peut se faire du jour au lendemain. Même le simple transfert d’une administration présidentielle peut engendrer des bouleversements et des confusions potentielles.

Pour maintenir une organisation efficace, le chef de maison prépare généralement plusieurs dossiers destinés au personnel travaillant à la Maison Blanche. Parmi ces dossiers, certains sont spécifiquement réservés au président et à la première dame. Ils comprennent une liste détaillée du personnel, les règles concernant les modifications autorisées, ainsi qu’une carte exhaustive de la résidence.

Le personnel résident a également accès à ses propres dossiers de briefing sur la famille présidentielle entrante. En raison du travail considérable requis pour constituer ces dossiers et des résultats électoraux souvent connus à la dernière minute, le chef de maison élabore plusieurs livres de briefing couvrant un éventail de candidats et leurs familles.

Par exemple, l’ancienne chef de maison Angella Reid aurait constitué ces dossiers synthétisant les besoins, préférences et aversions des familles pour Donald Trump et son entourage en 2016, mais aussi pour Ted Cruz, Bernie Sanders ou d’autres prétendants à la présidence. Il est probable que le dossier concernant Hillary Clinton ait été plus facile à préparer, puisque sa famille avait déjà résidé à la Maison Blanche lors des deux mandats de Bill Clinton, de 1993 à 2001.

Floral Designer Hedieh Ghaffarian talks about table settings

Le personnel de la Maison Blanche évolue dans un cadre tout à fait exceptionnel, où chaque tâche, même la plus humble comme le nettoyage des toilettes ou l’entretien des jardins historiques, revêt une importance particulière. Ce lieu emblématique accueille en effet un grand nombre de séances photo, conférences de presse et visites d’État, ce qui implique un maintien constant d’une présentation irréprochable.

Selon Reader’s Digest, cela se traduit par des journées très longues, souvent débutées à l’aube, et parfois des nuits blanches pour préparer d’importants événements. Ce rythme exigeant fait partie intégrante de la vie quotidienne de ces employés dévoués, qui savent que chaque détail compte.

Pourtant, ces horaires atypiques recèlent parfois des moments étonnamment plaisants. Par exemple, le président Richard Nixon, passionné de bowling, invitait parfois le jardinier Frankie Blair à partager une partie dans la piste spécialement installée au sous-sol de la Maison Blanche. Ils jouaient ensemble jusque très tard, au point que Nixon écrivait même une note d’excuse à l’épouse de Blair pour le retard causé à son mari.

Malgré les heures supplémentaires souvent imprévisibles, le personnel peut s’attendre à une rémunération adéquate. En 2001, le budget annuel de la résidence incluait une provision correspondant à près de dix-neuf années de travail supplémentaires. Un superviseur prévenait d’ailleurs les équipes : en raison de l’intensité du travail, il ne fallait pas s’attendre à toujours pouvoir fêter chaque anniversaire ou anniversaire de mariage en famille.

Aides sociaux de la Maison Blanche

Bien qu’ils ne soient pas des employés à plein temps, les aides sociaux jouent un rôle crucial en tant qu’intérimaires au sein de la Maison Blanche. Selon une association dédiée à l’histoire de la Maison Blanche, ces aides sont en réalité des militaires américains présents lors d’événements officiels, chargés d’assister dignitaires et invités de marque. Leur mission dépasse la simple organisation ; ils facilitent les interactions sociales avec une délicatesse adaptée au statut des personnalités, qu’il s’agisse de chefs d’État ou de célébrités renommées. Leur présence permet aussi de maintenir une certaine fluidité et efficacité lors des réceptions.

Pour remplir ce rôle, les aides sociaux doivent être célibataires et peuvent appartenir à n’importe quel genre. Leur grade militaire équivaut généralement à celui de commandant ou de lieutenant-commandant, garantissant ainsi un niveau de responsabilité compatible avec leurs fonctions.

Cette fonction, loin d’être rémunérée, reste pourtant prestigieuse. D’après un rapport historique, les aides ne perçoivent aucun salaire et doivent souvent assumer eux-mêmes diverses charges, telles que l’entretien des uniformes ou les frais de transport. Leur rôle peut inclure des tâches inattendues : danser avec les invités, surveiller les tentatives de vols, voire escorter courtoisement des convives légèrement éméchés jusqu’à un taxi.

Si la rémunération est inexistante, l’expérience sociale et les rencontres prestigieuses compensent largement. Être aide social à la Maison Blanche offre des occasions uniques de croiser la haute société. Parmi les moments mémorables figurent des danses partagées avec des icônes comme Ginger Rogers, Goldie Hawn ou la princesse Margaret. Depuis 1969, les aides féminines participent également au programme, mais elles doivent être invitées à danser, une règle qui n’a pas empêché des stars telles que Cary Grant ou Omar Sharif de se montrer particulièrement courtois.

Être président des États-Unis est souvent une expérience à la fois chaotique et solitaire. Pour alléger ce fardeau, certains présidents s’entourent d’un « body man », une sorte d’assistant personnel qui combine les rôles de valet et d’ami proche. Ce soutien permet de mieux gérer la pression intense liée à la fonction, tout en apportant une présence rassurante au quotidien.

Pour Barack Obama, ce rôle crucial fut assuré par Reggie Love. Ce dernier fit ses preuves dès 2006 en tant que collaborateur du futur président, alors sénateur. Lorsque Barack Obama devint le 44e président des États-Unis en 2008, Reggie Love devint son « body man » attitré, un poste qui reflétait la confiance établie entre eux, notamment grâce à leur complicité sur les terrains de basket. Ancien joueur universitaire à l’Université Duke, Love partageait avec Obama des moments sportifs et amicaux qui renforçaient leur lien.

President Barack Obama riant avec son assistant Reggie Love

Durant toute la présidence d’Obama, où qu’il se trouve, Reggie Love l’accompagnait, toujours prêt à fournir ce dont le président avait besoin : du gel hydroalcoolique, des barres énergétiques ou même des gommes Nicorette pour l’aider à arrêter de fumer. Que ce soit à la salle de sport dès l’aube ou lors de longues sessions de travail tardives, Love n’était jamais loin. Cette dévotion perdure même après son départ pour l’école de commerce en 2011, puisqu’il avoue toujours porter un sac à dos rempli d’essentiels, illustrant cette préparation constante propre au cercle intime du président.

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Dans les coulisses de la Maison Blanche, l’éthique occupe une place cruciale. Que ce soit par réel sens des responsabilités ou pour éviter toute apparence de manœuvres douteuses, les administrations présidentielles veillent à ce que leurs équipes respectent des normes strictes. Ainsi, certains présidents ont confié à des équipes entières la mission de les conseiller sur les questions éthiques.

Conseiller principal Norm Eisen assis

Par exemple, sous l’administration Obama, Norm Eisen était désigné comme le conseiller éthique du président. Sa disponibilité constante et son implication intense l’imposaient comme une figure clé : il intervenait parfois plusieurs fois par jour, au point de devoir revenir à la Maison Blanche aussitôt qu’il s’en était éloigné, pour orienter l’équipe présidentielle.

Son engagement était tel que le conseiller juridique de la Maison Blanche, Gregory Craig, le surnommait « le geek de l’éthique ». Dans la même veine, certains le qualifiaient de « Monsieur Non », en raison de ses fréquents refus, notamment quand il s’agissait de recruter un ancien lobbyiste. Eisen a d’ailleurs acquis une réputation redoutable quant à son scepticisme face aux lobbyistes dans l’environnement politique.

Au-delà du rôle central de ce conseiller, la Maison Blanche reçoit des directives éthiques de plusieurs entités, telles que des avocats internes, le Congrès, le ministère de la Justice, ou encore le Bureau de l’éthique gouvernementale. Ainsi, la supervision des questions éthiques présidentielles peut paraître complexe, avec des responsabilités parfois imbriquées, mais seules quelques institutions disposent d’un pouvoir direct en la matière.

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Le personnel de la résidence présidentielle à la Maison Blanche a très vite compris l’importance de toujours frapper avant d’entrer. Cette règle, bien que simple, s’est avérée cruciale durant l’administration Reagan pour préserver l’intimité du président dans ses quartiers privés.

Président Ronald Reagan souriant

Une des employés, Ivaniz Silva, qui a servi dans l’équipe de la résidence de 1985 à 2008, raconte une anecdote révélatrice. Alors qu’elle préparait la chambre de Ronald Reagan pour la nuit, elle entra accidentellement dans le salon adjacent et découvrit le président en train d’examiner des documents… sans aucun vêtement. Surprise, elle quitta précipitamment la pièce, mais Reagan, selon les récits, prit la situation avec humour et plaisanta par la suite avec elle, témoignant ainsi de sa convivialité.

Mais Ivaniz Silva n’a pas été la seule à avoir ce genre de mésaventure. En 1981, le maître d’hôtel Skip Allen se souvient avoir surpris Reagan à sa sortie de douche, sans même une serviette pour se couvrir, tandis qu’il lui remettait des documents importants. Plus tard dans la soirée, une autre visite chez les Reagan fut l’occasion pour Nancy Reagan de gronder son mari, agacé par ses allées et venues en tenue d’intérieur. Reagan répondit alors avec légèreté : « Ce n’est rien, il m’a déjà vu nu une fois aujourd’hui, on est de vieux amis. »

Compte tenu de la visibilité exceptionnelle de la Maison Blanche, de son statut de symbole national et des controverses fréquentes entourant les présidents, la sécurité y est une priorité absolue. Des membres du Service Secret sont présents quasiment partout, assurant une surveillance constante.

Chaque objet introduit dans la résidence est minutieusement contrôlé, et la Maison Blanche déploie parfois une équipe de tireurs d’élite hautement entraînés sur le toit, selon les informations relayées par ABC News. Le personnel d’entretien, y compris les femmes de chambre, reçoit lui aussi une formation rigoureuse aux protocoles de sécurité, car l’imprévu est toujours possible.

Vue des jardins sud de la Maison Blanche

Un exemple marquant date de 2011, lorsqu’une femme de chambre, attentive et consciencieuse, remarqua une fenêtre brisée et un morceau de béton endommagé sur le balcon Truman, qui surplombe le jardin sud. Respectant les consignes strictes de signalement, elle alerta le Service Secret. L’enquête révéla qu’un tir avait été effectué en direction de la Maison Blanche quelques jours auparavant, une découverte qui souligne la nécessité vitale des mesures de vigilance imposées au personnel.

Un camion de déménagement stationné devant le Portique Sud de la Maison Blanche

Travailler à la Maison Blanche réserve bien des surprises, entre les enjeux de sécurité de haut niveau et la présence parfois inattendue de présidents au style peu conventionnel. Le rythme est intense, avec de nombreuses heures supplémentaires lorsque des dignitaires se succèdent et que le président exerce son rôle de leader du pays.

Parmi toutes les missions exigeantes, aucune n’est aussi délicate que celle qui incombe au personnel résidentiel lors du changement de pouvoir, tous les quatre à huit ans, à l’occasion de la cérémonie d’inauguration. Lorsque le nouveau président, sa famille et son équipe doivent s’installer, le personnel résidentiel prépare minutieusement ce transfert. Toutefois, même avec la meilleure organisation, aucune action ne peut être entreprise avant le jour J.

En effet, selon Architectural Digest, les déménagements à l’intérieur de la Maison Blanche débutent précisément à 10h31, une fois que les présidents sortant et entrant, avec leurs conjoints, ont quitté la résidence pour assister à la cérémonie officielle. Pendant cette période, alors que la passation de pouvoir se déroule à l’extérieur, les équipes ont la lourde tâche de:

  • Faire sortir l’ancien président et ses effets personnels ;
  • Nettoyer intégralement cette demeure historique ;
  • Entrer et installer le nouveau président, sa famille et son staff, le tout avant 15h30.

Les détails sont soignés jusque dans les moindres recoins : des shampooings neufs remplacent ceux des précédents occupants dans les salles de bain, les vêtements sont accrochés dans les penderies, des compositions florales fraîches décorent les pièces, et même les chaussures adaptées sont placées dans la salle de bowling du sous-sol.

Pour des raisons de sécurité renforcée, aucun déménageur professionnel extérieur n’est autorisé à entrer dans la Maison Blanche. Ainsi, d’après The Residence, toutes ces opérations sont exclusivement réalisées par le personnel résidentiel, qui assure avec rigueur et discrétion cette transition historique.

Le personnel de la Maison Blanche doit se rappeler qu’il travaille dans un musée

Le président George W. Bush en conversation privée avec Colin Powell

Bien que la vie moderne ait largement imprégné la Maison Blanche, le personnel tout comme les présidents doivent garder à l’esprit qu’ils évoluent au sein d’une demeure vieille de plus de 200 ans. Plus qu’une simple résidence, la Maison Blanche est un monument profondément ancré dans l’histoire et la culture des États-Unis, si bien qu’elle est considérée comme un véritable musée.

Ce statut officiel a été obtenu en 1961 grâce à l’action déterminante de la Première dame Jackie Kennedy, qui a œuvré pour que la Maison Blanche soit consacrée officiellement comme musée. Ainsi, en plus d’abriter une famille présidentielle et un vaste personnel, la résidence compte également un conservateur dédié chargé de la préservation de son patrimoine.

Par ailleurs, une association historique spécifique accompagne le personnel et les résidents dans l’équilibre délicat entre les exigences d’une administration présidentielle en activité et les normes muséales élevées propres à ce que l’on appelle souvent un « musée vivant ».

Cette dimension patrimoniale complique même des gestes qui peuvent sembler simples, comme le déplacement d’une chaise. Certains objets, notamment les sièges dans la célèbre Blue Room, sont tellement anciens et précieux qu’ils ne peuvent être manipulés que par les conservateurs ou par des employés de la résidence particulièrement expérimentés. Personne ne souhaite annoncer qu’un élément irremplaçable de l’histoire américaine a été endommagé par inadvertance.

Le personnel de la résidence de la Maison Blanche face à la suspicion politique

Wilson Roosevelt Jerman à travers un trou de serrure

Historiquement, la plupart des membres du personnel de la résidence de la Maison Blanche tentent de rester apolitiques. Travaillant souvent sous plusieurs administrations sur de nombreuses années, ils évitent généralement d’exprimer ouvertement leurs opinions politiques.

Cependant, malgré leur neutralité reconnue, le personnel de la résidence doit aujourd’hui composer avec les tensions liées aux changements politiques. Selon Vanity Fair, les nouveaux agents de la présidence à l’aile Ouest regardent parfois avec méfiance les employés aux postes de longue date. C’est notamment ce qui est arrivé à la chef de la maison Angella Reid, évincée peu après l’arrivée de Donald Trump comme 45e président des États-Unis.

Il importe de préciser que le personnel de la résidence est nommé à la discrétion du président et peut être remercié sans que cela constitue une violation déontologique.

Si le départ d’Angella Reid n’a pas été officiellement lié à des raisons politiques, d’autres récits sont plus explicites. The Washington Post rapporte qu’en 1994, Chris Emery, huissier, a été licencié par alors Première dame Hillary Clinton pour avoir reçu plusieurs appels de Barbara Bush, ancienne Première dame. Emery affirmait que ces échanges concernaient les mémoires de Barbara Bush et quelques soucis techniques liés à son ordinateur portable. Toutefois, un porte-parole de Clinton dénonça « un incroyable manque de discrétion » et une violation de la vie privée de la famille présidentielle.

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