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La préfecture de la Gironde a annoncé son opposition à la création de huit nouveaux forages pétroliers dans le bassin d’Arcachon, une décision qui s’inscrit dans le cadre des engagements de la France en matière de lutte contre le réchauffement climatique établis par l’accord de Paris.
Cette annonce intervient alors que la société Vermilion organisait une réunion avec des élus locaux pour présenter son projet, une initiative vivement contestée par le collectif local « Stop Pétrole Bassin d’Arcachon », qui célèbre cette décision comme une victoire majeure obtenue grâce à une mobilisation citoyenne intense.
Soutien initial puis revirement gouvernemental
En 2022, Vermilion avait déposé une demande concernant huit nouveaux forages afin de compléter les 33 puits actuellement productifs dans sa concession de Cazaux, située à La Teste-de-Buch. Les études récentes avaient révélé la présence de réserves pétrolières inexploitées entre 2 200 et 3 200 mètres de profondeur. Après une enquête publique, un avis favorable avait été rendu fin 2023.
Ce projet bénéficiait initialement du soutien du gouvernement, notamment de l’ancien ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu. Toutefois, en février 2024, sa successeure Agnès Pannier-Runacher a exprimé son opposition, marquant un tournant dans la politique étatique.
Les opposants, regroupés sous la bannière « Stop Pétrole Bassin d’Arcachon », dénonçaient un projet qui va à l’encontre des promesses gouvernementales de réduire la consommation française d’énergies fossiles de 35 % d’ici 2028 par rapport à 2012. Ils insistaient également sur le fait que le site se situe en zone Natura 2000, un espace reconnu pour sa richesse écologique. Le 11 février 2024, une manifestation regroupant 3 000 personnes, dont la militante écologiste Greta Thunberg, s’est tenue à Bordeaux pour rejeter ce projet.
Des engagements solides en faveur du climat
La procédure administrative concernant l’exploitation des nouveaux forages doit se conclure le 4 juin lors du Conseil départemental de l’environnement et des risques sanitaires et technologiques (Coderst), réunissant représentants de l’État, collectivités, associations et experts. Ce conseil devra émettre un avis consultatif sur un arrêté préfectoral de refus que le préfet statuera de manière définitive.
Le communiqué préfectoral rappelle que la politique énergétique française vise une réduction drastique de l’usage des énergies fossiles, notamment le pétrole, prises pour principales sources d’émissions de gaz à effet de serre. Interdire ces nouveaux forages s’inscrit donc dans la stratégie nationale de lutte contre le changement climatique.
Le collectif Stop Pétrole Bassin d’Arcachon reste vigilant et indique qu’il poursuivra sa mobilisation afin que cette décision devienne irrévocable lors de la séance du 4 juin.
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